Bénin : le front dépose les armes, Kassa Mampo invite à la poursuite des grèves

Les secrétaires généraux du front d’action des syndicats de l’éducation se sont réunis hier 23 Avril 2018 à la Bourse du travail de Cotonou. Au terme de cette assemblée générale, 32 secrétaires généraux sur 51 ont décidé de la suspension de la motion de grève. Parmi les secrétaires généraux qui se sont opposé à cette décision figure Kassa Mampo de la confédération syndicale des travailleurs du Bénin (cstb).

En effet à travers un communiqué en date du 23 Avril 2018, Kassa Mampo invite les travailleurs affiliés et son organisation et ceux qui ne sont pas pour la suspension de la lutte à poursuivre les mouvement de grève. Lire ci-dessous le communiqué de la cstb.

Communiqué de la cstb:

Camarades travailleurs, enseignants de la maternelle, du primaire, du secondaire,
des universités, agents de santé, magistrats et autres qui continuez de vous battre contre
l’autocratie affameuse et liberticide du Président Patrice TALON, la CSTB vous félicite
pour votre engagement et attachement à la lutte pour la satisfaction de nos
revendications.
Vous avez montré à travers cette grève qui dure plus de trois (03) mois qu’il est
possible que ce soit la base qui décide et que le sommet exécute. C’est une éthique
démocratique que vous mettez en œuvre.
Fort de cela, vous avez déjoué tous les complots, combattu toutes les
intimidations, les menaces de radiation, de coupure de salaire, … Tout ceci témoigne de
votre fermeté à la lutte pour la satisfaction de nos revendications.
Cette adresse vient vous informer que la CSTB, est signataire d’une
correspondance adressée au gouvernement le vendredi 20 avril 2018, correspondance
cosignée par le SG/COSI-Bénin, Noël CHADARE et le SG/UNSTB, Emmanuel
ZOUNON, qui, sur la base de votre fermeté et détermination à la lutte, demande la
réouverture des négociations pour une sortie heureuse de la crise pour les travailleurs.
Cet acte vient rappeler au gouvernement qu’il est l’auteur du blocage des
négociations pour avoir refusé de rétrocéder les sous défalqués de nos salaires. C’est lui
qui détient le pouvoir de satisfaction de nos revendications que vous avez à maintes
reprises confirmées, et il faut le mettre devant ses responsabilités.
Il est évident que l’ouverture des négociations ne signifie nullement et n’a jamais
signifié l’arrêt de la grève. Au contraire ! Vous devez donc continuer la lutte. Et si ces
négociations arrivaient à être ouvertes, la lutte se poursuit même pendant les
négociations, pour la satisfaction de nos revendications.
La grève se poursuit ! Ne cédez pas face aux intimidations d’où qu’elles viennent.
Fait à Cotonou, le 23 avril 2018
Le Secrétaire Général Confédéral
Nagnini KASSA MAMPO.-

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