La suspension de la motion de grève en cours par trois des centrales syndicales n’a visiblement pas reçu un écho favorable dans le rang des enseignants de la commune de Parakou.
Ce mardi 10 avril 2018, jour choisi par les trois centrales pour la reprise des activités académiques, les enseignants de Parakou ont déserté les classes pour se retrouver en assemblée générale extraordinaire à l’EPP OCBN.
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Au cours de cette assemblée générale, les enseignants ont fustigé et condamné l’acte posé par la Csa-Bénin, la Cgtb et la Csub. Un acte jugé de « haute trahison » auquel ils ne sont pas prêts à prêter mains fortes. L’assemblée générale placée sous la houlette du Front d’action des trois ordres de l’éducation dans le Borgou a décidé de ne pas reprendre les activités académiques tant que les revendications restent insatisfaites. « Toutes les portes des établissements scolaires resteront hermétiquement fermées jusqu’à nouvel ordre », a précisé le SG du Front, Rachidi Karim. Les enseignants disent ne pas se reconnaître dans cette suspension qui n’a pas pris en compte leurs avis.
« Lors des assemblées organisées en janvier, des clauses avaient été signées. Il avait été convenu que, quelle que soit la tournure que vont prendre les événements, on devrait descendre à la base pour poser les problèmes et prendre l’avis de tout le monde », a fait savoir Rachidi Karim .
« Cette manière unilatérale de lever ou de suspendre la motion n’a pas rencontré l’assentiment des enseignants. Une chose est sûre, c’est le gouvernement qui décidera de ce que sera la couleur de l’année. Les enseignants ont déjà joué leur partition et démontré leur bonne foi », a-t-il ajouté.
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