Crise politique au Togo : Faure Gnassingbé a-t-il déjà éteint les flammes des 14 ?

La situation sociopolitique au Togo ne montre aucun signe d’apaisement. Le pays vit au ralenti et la tension vive plane telle l’épée de Damoclès sur la tête de chacun des citoyens togolais. Aucun compromis n’a été trouvé pendant les différentes rencontres de pourparler entre opposition et pouvoir. Que veulent donc exactement les politiciens togolais pour le pays ?

D’un côté, la coalition de l’opposition qui réclame, à ce qu’on en sait, le retour à la constitution de 1992, en tout cas c’est ce qui était au départ des manifestations, la seule revendication. Une partie de la classe politique togolaise ne veut plus voir, après la prochaine présidentielle, le président actuel Faure Gnassingbé au pouvoir. Ce qui est tout à fait de leur droit du moment où ceci se passe dans les conditions prévues par la loi, et cette loi, c’est ce qui fait objet de controverse entre pouvoir et opposition.

De l’autre côté l’homme fort du Togo, Faure Gnassingbé qui, après plusieurs manifestations et cris d’alarme de l’opposition, a finalement consenti au retour à la constitution de 1992, sauf que ce dernier suggère que celle-ci devrait avoir un effet rétroactif. Et ce fut le début d’une crise qui semble, au fil des derniers événements, ne plus finir.

Vue de loin

De l’avis de certains observateurs, les opposants ont fait de graves erreurs dans leur luttes et surtout, ils ont mal pensé quand ils se sont mis dans la tête que la pression presqu’acharnée sur le pouvoir ferait plier Faure. Il faut se poser certaines questions pour comprendre que la stratégie adoptée par la coalition des 14 depuis le début de la crise, est vouée à l’échec. Pourquoi n’ont-ils pas simplement attendu le changement de constitution et savourer une première victoire avant d’entamer une autre bataille ? Jusqu’à quand la carte de la rue tiendra-t-elle face à la répression impitoyable des forces de l’ordre ?

En fait, les derniers développements qui font état des manifestations interdites et du mal que les 14 ont à présent à réunir du monde, renseigne sur l’état de fragilité des mouvements populaires presque quotidiens qui ralentissent l’économie du pays. Les populations semblent en avoir ras le bol de toujours laisser leurs activités pour participer à un mouvement qui risque de ne rien donner de concret.

Le plaidoyer

L’opposition devrait donc savoir raison garder et retourner à la table des négociations pour rediscuter de nouvelles réformes qui puissent faire avancer le Togo et ramener la paix, le calme et la sérénité dans le pays. Toujours est-il que si consensus il devait avoir, les observateurs sont convaincus que seul les pourparlers sont la solution.

Le pouvoir, le président de la république Faure Gnassingbé doit aussi savoir que le pouvoir présidentiel en est un et pas une monarchie dont la direction n’appartient qu’à un clan ou une dynastie donnée. Il va sans dire donc qu’il va falloir pour Gnassingbé fils, qu’au terme de son mandat, avoir la grandeur d’esprit de ne pas s’accrocher au pouvoir et de sortir par la grande porte.

Toutefois une question taraude l’esprit de tous les observateurs de la situation togolaise et africaine:

« pourquoi les chefs d’Etat africains s’accrochent-ils autant au pouvoir ? »

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