Eglise Catholique : des religieuses dénoncent leur exploitation au service de la hiérarchie masculine

Des religieuses de l’Eglise catholique romaine ont brisé le tabou et exigent la fin immédiate de la servitude. C’est l’édition de mars 2018 de Women Church World, du magazine féminin mensuel du journal du Vatican L’Osservatore Romano, parue le jeudi 05 avril 2018 qui a mis en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les religieuses de l’Église catholique romaine.

Selon l’article rendu public par le magazine, plusieurs religieuses témoignent sous le couvert de pseudonymes leurs expériences de travail gratuit ou très peu payé dans l’Église catholique. Pour RFI relayé par CamerounWeb, les sœurs ressortissantes d’Afrique et d’Amérique latine sont traitées comme des servantes qui n’ont pas voix au chapitre. Les mêmes sources indiquent qu’elles ont même souvent le statut «d’esclaves».

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L’inégalité au sein de l’église?

«Mes sœurs et moi, nous vivons très mal et nous ne visons pas la richesse, mais nous voulons seulement vivre simplement dans des conditions décentes et justes. C’est une question de survie pour nos communautés», a déclaré une autre religieuse, Sœur Cécile relayé par le magazine du journal du Vatican.Aussi, révèlent révèlent t-elles être affectées au service des prêtres(cardinaux,évêques etc) et contraintes de se lever très tôt et de se coucher tard. A en croire les écrits de magazine, elles sont au service des prêtres hommes en préparant trois repas, lavant et repassant les habits, maintenant les domiciles propres et bien rangés.

Pour certaines d’entre elles, leur niveau d’étude n’est pas pris en compte au point d’être traitées comme des petites esclaves. A ce titre, la sœur Paule témoigne connaître des sœurs possédant un doctorat en théologie et qui, du jour au lendemain ont été envoyées à cuisiner et laver les plats, des missions sans aucun lien avec leur formation intellectuelle. «Derrière tout cela, il y a malheureusement encore l’idée que la femme vaut moins que l’homme, le cléricalisme tue l’Église» a-t-elle dénoncé. A en croire ses révélations , les métiers masculins sont valorisés, alors que le travail des femmes ne l’est pas, déplorent-elles mettant en évidence l’inégalité au sein de l’église.

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Ce soulevement des sœurs religieuses de l’église catholique Romaine interpelle sans aucun doute les associations pour la défense des droits des femmes pour l’amélioration de leurs conditions de vie.