Érosion côtière : la Banque mondiale vient au secours de Cotonou, Dakar, Lomé et 4 autres capitales menacées

L’Afrique de l’Ouest est très affectée par l’érosion côtière aggravée par la montée du niveau de la mer. Conséquence déjà visible du réchauffement climatique. De Dakar à Cotonou, la mer grignote les côtes africaines à raison de 1 à 5 mètres par an. Pour lutter contre ce fléau, devenu une priorité, la Banque mondiale et le Fonds pour l’environnement mondial débloquent des millions de dollars pour la cause.

Le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, Sao Tomé-et-Principe, le Sénégal et le Togo bénéficieront de prêts et de dons de la Banque mondiale d’un montant de 210 millions de dollars pour lutter contre l’érosion côtière et la dégradation du littoral. Les Etats côtiers d’Afrique de l’Ouest sont particulièrement impactés par ce phénomène.

[su_heading size= »17″]A (re) lire aussi : Coopération avec la banque mondiale : le Bénin décroche 482 millions de dollars US pour un partenariat quinquennal [/su_heading]

Selon la Banque mondiale, ce fonds permettra d’ériger des ouvrages de protection des digues, de fixation des dunes, mais aussi de restaurer les zones humides et les mangroves de la zone, de recharger les plages, etc.

Une réponse scientifique et globale

«Ce projet contribuera à réduire les inondations en restaurant les lagunes et les systèmes de drainage et en améliorant la gestion des bassins versants.» La Banque mondiale estime que ces actions permettront de renforcer la résilience de ces zones, qui représentent 42% de l’économie de l’Afrique de l’Ouest.

Cela nécessite une réponse scientifique et globale. A Saint-Louis du Sénégal, les autorités ont érigé une digue de protection de plus de trois kilomètres pour protéger la vieille ville historique. Mais le phénomène s’est déplacé un peu plus loin sur la côte, quand ce n’est pas dans les pays voisins…

Le tiers de la population vit sur les côtes

Rappelons que c’est sur le littoral que sont concentrées la plupart des capitales (Nouakchott, Dakar, Cotonou, Conakry, Freetown, Monrovia, Lomé…). C’est là aussi que vit la majorité de la population.

[su_heading size= »17″]A (re) lire aussi : Protection des côtes béninoises : le président Talon visite les sites d’Akpakpa et s’offre un bain de foule [/su_heading]

L’érosion côtière est un phénomène naturel causée par les vents, les tempêtes, les courants, les glissements de terrains. L’extraction de sable pour la construction, dans les fleuves ou les fonds marins, perturbe la morphologie des côtes… un phénomène aggravé par la montée du niveau de la mer liée au réchauffement climatique.

A Rufisque, au sud de Dakar, la ligne de côte a reculé à certains endroits d’une centaine de mètres. L’avancée de la mer à Saint-Louis du Sénégal a emporté maisons et écoles, et menace la ville historique classée patrimoine mondial. Le Togo a perdu sa route côtière pour la troisième fois en quarante ans et une bonne partie de sa mangrove. Et de nombreux villages installés sur le littoral togolais doivent être déplacés.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus