Après plusieurs années de tensions politiques, Abiy Ahmed, a été investi nouveau premier ministre de l’Ethiopie ce lundi 02 avril 2018 à Addis-Abeba, en remplacement du démissionnaire, Haile Mariam Desalegn. C’est donc un vent de changement qui souffle sur l’Ethiopie.
En choisissant, Abiy Ahmed, le comité exécutif de la coalition au pouvoir, le Front démocratique révolutionnaire des peuples Éthiopiens (EPRDF), pour succéder au premier ministre Haile Mariam Desalegn, espère apaiser les tensions sociales qui divisent ce géant de l’Afrique de l’Est.
Les défis du nouveau premier ministre
L’Ethiopie est fragilisée par les crises socio-politiques et ethniques, les défis du nouveau premier ministre s’avèrent immenses. Dans son discours d’investiture, il a tendu la main à l’Erythrée, en appelant à la réconciliation et au dialogue pour régler leur différend frontalier qui dure depuis l’indépendance du pays, en 1993. La principale cause de ces tensions sociales reste ethnique.
Le défi majeur du nouveau premier ministre sera de rassembler les éthiopiens et de leur redonner confiance. Le rassemblement parce que le peuple éthiopien est divisé à cause des rivalités inter-ethniques entre les trois plus grandes ethnies du pays.
En effet, Oromos (33 % de la population) et Amharas (33 % de la population) protestent contre la surreprésentation des Tigréens au sein de la coalition au pouvoir (l’EPRDF) et dans les secteurs clés du pays.
L’autre défi reste aussi celui d’amélioration des conditions de vie du peuple éthiopien. Si le pays affiche une bonne croissance économique depuis 2005, les conditions de vie des éthiopiens ne se sont pas autant améliorées.
La recrudescence de la violence, la fin de l’état d’urgence et de la répression instaurée par l’ancien gouvernement contre les manifestants, sont aussi les défis de l’actuel premier ministre.
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