Grève au Bénin: « ceux qui nous accusent de traîtres ne sont pas des exemples », Anselme Amoussou

A travers une déclaration de suspension de motion de grève faite le lundi 09 Avril 2018,  03 organisations syndicales à savoir la confédération syndicale autonome du Bénin (CSA-Bénin), la confédération générale des travailleurs du Bénin (CGTB) et la CSUB, entendez la Centrale des syndicats unis du Bénin ont décidé de sauver l’année académique en cours afin de ne pas pénaliser les apprenants et les parents d’élèves.

Cet acte de ces trois centrales syndicales serait la pomme de discorde entre centrales et confédérations syndicales qui se livrent sur le terrain à une véritable lutte de sabotage. Invité ce dimanche 15 Avril 2018 dans l’édition de journal de 13 heures sur la chaîne de télévision Canal 3 Bénin, Anselme Amoussou, n’a pas été assez tendre avec ses camarades syndicalistes qui n’ont pas encore déposé le tablier en ce qui concerne les mouvements de grèves et qui accusent les signataires de la motion de suspension du 09 Avril 2018 de traîtres.

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A l’en croire, l’action syndicale est totalement corrompue par des responsables syndicaux qui ont totalement dévoyé l’objectif de la lutte syndicale. « L’action syndicale est complètement avilie quand on voit le comportement de certains syndicalistes » affirme t-il. Pour lui, c’est un acte de courage et de responsabilité que de décider de suspendre à la motion de grève face à un gouvernement qui fait l’option du pourrissement et qui reste totalement fermé à toute démarche de sortie de crise.

A en croire Anselme Amoussou, la décision de suspension des mouvements de grève n’a pas été prise sous un coup de tête. Selon lui, c’est le résultat d’une concertation entre les différents responsables syndicaux signataires de la motion de grève qui ont unanimement reconnu que le mouvement est dans l’impasse et qu’il faille chacun à son niveau voir avec sa base comment contourner le gouvernement et sauver l’année.

« ...Nous nous sommes concertés et nous avons unanimement reconnu que nous sommes dans l’impasse. Personne dans cette rencontre n’a dit autre chose que ce que nous avons fait » a martelé Anselme Amoussou.

Selon lui, le syndicalisme au Bénin a atteint un niveau d’avilissement inquiétant et qu’il faut des gens modérés pour cadrer les choses. A travers le report de propos de certains responsables syndicaux, Anselme Amoussou démontre que ceux qui les accusent de traîtres ne sont pas des exemples. « Voilà le niveau d’avilissement (se basant sur certains propos de responsables syndicaux) que nous avons atteint dans le syndicalisme. Nous n’avons aucune gène à être des modérés dans un environnement aussi pourri » conclut-il.

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