Israël renonce à sa loi d’expulsion des migrants africains

C’est presqu’un revirement inattendu des autorités de l’Etat juif. Israël doit réinstaller des milliers de migrants africains dans les pays occidentaux au lieu de les expulser de force, a déclaré le gouvernement israélien.

Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré avoir atteint une « compréhension sans précédent » avec l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, dans laquelle Israël enverra plus de 16 000 migrants vers divers pays occidentaux disposés à les absorber.

Le pays considère que la grande majorité des près de 40 000 migrants sont des demandeurs d’emploi et a déclaré qu’il n’avait aucune obligation légale de les garder. Les critiques ont qualifié le plan de déportation d’immoral et terni l’image d’Israël en tant que refuge pour les migrants juifs. Le nouvel accord, qui lève la menace d’expulsion forcée vers une destination africaine non désignée, devrait être mis en œuvre sur cinq ans.

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Au début de janvier, le gouvernement a déclaré qu’il achèterait des billets, obtiendrait des documents de voyage et donnerait à chaque migrant 3 500 $ pour que ces derniers partent, les menaçant d’arrestation s’ils étaient encore dans le pays après la fin du mois de mars. Cela fait suite à des années de violence, de harcèlement et d’arrestations auxquelles les africains ont été confrontés en Israël, les fonctionnaires les qualifiant d ‘«infiltrés», de «cancer» de la société et de migrants économiques à la recherche d’opportunités.

L’expulsion a suscité des protestations et des critiques de la part de l’ONU, des agences des droits de l’homme et des universitaires, qui ont averti M.  Netanyahu  de « dommages incalculables » à la réputation d’Israël. Il y a eu des manifestations  à Tel Aviv qui ont  attiré des milliers d’Israéliens pour soutenir les demandeurs d’asile.

Les groupes de défense des droits de l’homme qui défendent les migrants ont  contesté le plan de déportation devant la Haute Cour d’Israël,  arguant  que pour beaucoup d’entre eux, leur expulsion, même dans un autre pays d’Afrique, les mettrait en danger.  Le 15 mars, le tribunal a rendu une ordonnance temporaire qui a gelé l’expulsion.

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