Le classement 2018 de l’ONG reporters sans frontières sur la liberté de la presse a publié ce jour, mercredi 25 Avril 2018, le rapport de l’année 2017. Ce rapport affiche une nette régression de la liberté de presse dans plusieurs pays. Ce qui amène reporter sans frontière à dénoncer la haine de plus en plus croissante contre les journalistes.
Au Bénin, la situation n’est point guère reluisante puisque le pays est classé au 84 ème rang contre 76ème occupée l’année précédente. Un net recul par rapport aux années antérieures qui n’est que l’expression du fait que la communication ait pris le pas sur l’information.
[su_heading size= »17″]A lire aussi: Bénin: Talon ne mérite plus la confiance du peuple (l’intégralité du point de presse du PCB) [/su_heading]
Les chaînes de services publiques et les organes de presse en contrat partenariat avec le gouvernement ont largement contribué à ce recul du classement du Bénin qui a perdu 06 places. Ce recul dans le classement peut-être justifié également par la situation au niveau de la chaîne de radio « Soleil fm » dont les ondes ont été brouillées et la haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication n’a pu faire les démarches qu’il faut pour rétablir cette chaîne considérée comme une radio d’un opposant au régime.
Le cas de la chaîne de télévision SIKKA TV privée d’antenne est l’une des raisons évoquées dans le rapport de l’ONG reporters sans frontière.
Par ailleurs, avec le vote et la promulgation de loi portant code du numérique et la menace peu voilée du procureur de la République du Bénin de désormais s’auto saisir suite à certaines publications n’est pas de nature à positionner le Bénin en bonne place les années à venir dans les classements de reporters sans frontière.
Sur le continent africain, le Ghana vient en première position du classement en occupant la 23 ème place sur le plan modial
Rapport du Reporter sans Frontière
Plus d’un an après la fermeture de plusieurs médias privés par la Haute autorité de la communication et de l’audiovisuel, une radio et deux télévisions ont finalement pu réouvrir en janvier dernier. Mais Sikka TV, qui appartient au principal adversaire politique du président Patrice Talon, est toujours privée d’antenne, malgré une décision de justice de mai 2017 demandant sa réouverture. Depuis l’accession au pouvoir en mars 2016 du nouveau président Patrice Talon, les activités de l’opposition ne sont plus couvertes par la télévision d’État. Néanmoins, les journalistes béninois bénéficient d’une liberté d’expression certaine et, même s’il arrive que certains soient poursuivis et condamnés, les peines prononcées ne sont que rarement effectuées. La dépénalisation de tous les délits de presse, promise par le chef de l’Etat lors de sa campagne électorale, se fait toutefois attendre.
CLASSEMENT
-6
78 en 2017
SCORE GLOBAL
+0,16
30,32 en 2017
Les commentaires sont fermés.