Lutte contre la corruption : vers un examen des contrats des multinationales par le Fmi

Le Fonds monétaire international (Fmi) entend désormais lutter contre la corruption en évaluant de manière plus systématique le phénomène dans ses pays membres. Dans cette perspective, un nouveau cadre réglementaire pour évaluer de manière régulière « la nature et la gravité de la corruption » a été adopté. Il entre en vigueur dès juillet 2018.

Le 22 avril 2018, le Fmi a organisé une conférence sur le phénomène de la corruption. Avec comme thème : « Rétablir la confiance en luttant contre la corruption », cette conférence de presse est animé par un panel composé de Christine Lagarde, Directrice générale du FMI ; Lea Giménez Duarte, ministre des Finances du Paraguay ; Penny Mordaunt, Secrétaire d’État au Développement International du Royaume-Uni ; Abdoulaye Bio Tchané, ministre d’Etat chargé du plan et du développement du Bénin ; et de Patricia Moreira, Directrice générale du Secrétariat international de Transparency International.

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Au cours de cette conférence, les modalités de lutte contre la corruption du Fonds sont passées au peigne fin. Pour Christine Lagarde, les modalités de lutte du FMI ne doit pas interférer dans la politique des pays mais permettront à l’institution d’avoir toute la légitimité pour agir lorsque les problématiques macroéconomiques sont en jeu ou lorsque le Fonds est dans une démarche de négociation d’un programme d’aide financier. A cet effet, le Fonds va donc s’attaquer aux acteurs privés, dont les multinationales, qui se livrent à des pratiques de corruption ou qui contribuent au blanchiment d’argent.

A ce sujet, Christine Lagarde a souligné que le Fonds pouvait demander à examiner le détail des contrats des entreprises dans les secteurs les plus touchés par la corruption (mine, construction et télécommunications). Et pour palier le phénomène, les pays membres du Fonds sont alors encouragés à se prêter volontairement à une évaluation de leurs dispositifs juridiques et institutionnels dans le cadre des missions annuelles de surveillance du Fonds. « Nous savons que la corruption affecte les pauvres (…), sape la confiance dans les institutions », a fait savoir Christine Lagarde.

Pour Abdoulaye Bio-Tchané un accent particulier doit être mis sur la lutte contre l’impunité des auteurs passible de corruption. « Nous devons-nous assurer que toutes les lois et réglementations sont en place pour sanctionner les auteurs, et assurer que l’on peut véritablement mettre en œuvre une politique anticorruption », a-t-il indiqué.

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