Mali : double attaque meurtrière contre des civils dans le nord-est du pays

Plus de 40 civils touareg ont été tués par des djihadistes présumés, lors de deux attaques conduites en vingt-quatre heures dans le nord-est du Mali.

Cette nouvelle tuerie, après une attaque similaire dans la même région le 26 avril, porte à 43 le nombre de personnes de la communauté des Daoussahak (également appelés Idaksahak) tuées en vingt-quatre heures, selon le Mouvement pour le salut de l’Azawad (MSA), issu de l’ancienne rébellion à dominante touareg, et des responsables tribaux.

Le gouverneur de Menaka, Daouda Maïga, s’est toutefois voulu prudent sur le bilan, indiquant qu’une mission serait envoyée sur les lieux et qu’il en attendrait le résultat. « Il y a plusieurs versions, mais je sais que des femmes et des enfants sont parmi les victimes, des vieilles personnes aussi. Mais le chiffre exact je ne saurais le dire sans le retour de mes missionnaires », a-t-il précisé.

Dans son communiqué sur Facebook, le MSA a lancé de son côté « un appel pressant aux gouvernements du Mali, du Niger afin qu’une initiative sérieuse soit engagée, en vue de mettre immédiatement fin aux crimes abominables qui sont commis ». Le mouvement a aussi demandé à « la division des droits de l’homme de la MINUSMA et les autres organisations de défense des droits de l’homme » de mener « des enquêtes pour situer les responsabilités ».

Les affrontements sont fréquents dans cette zone entre des jihadistes ayant prêté allégeance au groupe État islamique (EI) et deux groupes armés principalement touareg, le Groupe d’autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia, pro-Bamako), et le MSA, parfois associés à la force française Barkhane et à l’armée malienne.

La population de la région s’attendait à des représailles des jihadistes à la suite des lourdes pertes qu’ils ont subies ces dernières semaines, suite à des opérations de deux groupes armés, le MSA et le Gatia, soutenus par les forces françaises Barkhane, a indiqué à l’AFP un notable de Menaka, Attaye Ag Ossadki. « Mais personne ne pouvait imaginer qu’ils allaient tuer de cette manière des civils aux mains nues », a-t-il ajouté.

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