L’armée nigériane affirme avoir sauvé 149 femmes et enfants enlevés par le groupe armé Boko Haram dans le nord-est du pays.
Onyema Nwachuku, porte-parole de l’armée, a déclaré dimanche que les prisonniers libérés comptaient 54 femmes et 95 enfants, selon l’agence de presse NAN. « Les otages secourus reçoivent actuellement des soins médicaux », a-t-il déclaré dans un communiqué, ajoutant qu’ils seraient « profilés après le dépistage médical ».
Les sauvetages ont eu lieu lors d’un raid sur une cachette de Boko Haram dans la communauté de Yerimari Kura samedi. Des soldats ont tué trois combattants pendant l’opération et capturé cinq autres personnes soupçonnées d’appartenir au groupe, a indiqué M. Nwachuku. Sa déclaration ne précisait pas quand les femmes et les enfants avaient été enlevés.
Selon Ahmed Idris, un journaliste, correspondant d’Al Jazeera et originaire d’Abuja, capitale du Nigeria, a déclaré que le nombre de personnes enlevées par Boko Haram à Yerimari Kura « démontrait la résilience du groupe », malgré la perte de larges portions de territoire ces dernières années.
Affaiblit mais toujours actif
Boko Haram, dont le nom signifie «l’éducation occidentale est interdite», a mené une campagne armée de près de 10 ans pour créer un État islamique dans le nord-est du Nigeria. Le conflit a fait au moins 20 000 morts et déplacé plus de 2,6 millions de personnes.
À son apogée, le groupe contrôlait effectivement de vastes zones dans la région du lac Tchad, mais l’armée nigériane, avec l’aide du Tchad, du Cameroun et du Niger, a poussé les combattants de Boko Haram hors de plusieurs provinces. Cependant, « Boko Haram s’est adapté en se divisant en petits groupes, en infiltrant les communautés, en lançant des attaques ici et là et en continuant à faire des déclarations selon lesquelles ils sont très présent », a déclaré Idris.
En mars, une attaque de Boko Haram contre la ville de Rann, au nord-est du pays, a fait au moins deux travailleurs humanitaires, un médecin et huit soldats morts. En février, les troupes nigérianes et camerounaises ont libéré 1 130 civils enlevés par le groupe dans la région du lac Tchad. Boko Haram a acquis une notoriété internationale après que ses combattants ont kidnappé 276 écolières dans la ville de Chibok en avril 2014. Une centaine de filles sont toujours portées disparues.
En février, les combattants du groupe ont attaqué une autre école dans l’État de Yobe, au nord-est du pays, et ont kidnappé plus de 110 écolières. Un mois plus tard, le gouvernement a déclaré que 101 avaient été libérés.
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