Nigeria: les évêques catholiques demandent la démission du président Muhammadu Buhari

Les évêques  catholiques du Nigeria, en visite ad limina à Rome, ont demandé la démission du chef de l’Etat, Muhammadu Buhari , dans un communiqué publié après le massacre du 24 avril, dans le village de Mbalom.

En effet, Mardi 24 avril, deux prêtres et seize paroissiens ont été tués dans une église catholique du Nigeria, massacre attribué à des éleveurs, majoritairement musulmans. « Le moment est venu que le Président choisisse de se retirer avec honneur pour sauver la nation de l’effondrement complet », c’est en ces termes que les Evêques ont demandé de concert la démission du président Buhari.

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Le 3 janvier, le Père Gor avait envoyé un message à partir de son compte tweeter ainsi conçu : « Nous vivons dans la peur. Les Fulanis sont encore ici, dans les environs de Mbalom. Ils refusent de s’en aller. Ils font encore paître leurs troupeaux. Nous n’avons pas d’armes pour nous défendre » – indique le communiqué. « Leurs demandes désespérées d’aide et de sécurité sont demeurées vaines, n’étant pas écoutées par ceux qui auraient dû le faire » affirment les Evêques se référant aux deux prêtres tués. « Ils auraient pu fuir mais, demeurant fidèles à leur vocation, ils sont restés pour servir leur peuple jusqu’à la mort ».

Muhammadu Buhari, 75 ans, à la tête du pays depuis 2015, est vivement contesté depuis l’an dernier. En 2017, le Nigeria a traversé une récession économique aggravée par la chute des cours du baril de pétrole. Mis à part le conflit avec Boko Haram, il est cette fois critiqué pour sa gestion des conflits entre agriculteurs sédentaires et éleveurs nomades qui ont occasionné de nombreux morts.

Le 25 avril, les membres de la chambre basse du Parlement ont voté en faveur de la convocation de Buhari. Ils lui demandent des comptes après la série de meurtres dans différents États de la Fédération du Nigeria. De plus, les parlementaires souhaitent « le remplacement des chefs de service et conseillers en sécurité » de l’armée.

Pour l’heure, le président Buhari ne compte pas céder sa place. Il prévoit d’ailleurs de se représenter lors des prochaines élections en 2019.

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