Si 58 ans après notre indépendance nominale, aucun Béninois ni de l’intérieur ni de l’extérieur n’est capable de gérer le poumon de l’économie nationale qu’est le port de Cotonou et c’est aux occidentaux de jouer ce rôle, ne me demandez surtout pas d’être fier d’un tel choix. Il représente pour moi une honte nationale et une humiliation de plus.
Ceux qui considèrent que ce choix est une solution de progrès doivent se poser eux-mêmes de bonnes questions sur leur part de responsabilité dans la décadence des valeurs.
Franchement, après 58 ans, nous trichons encore pour toutes nos élections. Lançons alors un appel d’offre international pour recruter des étrangers comme députés et je souhaite la même formule pour la Cour constitutionnelle. Il est plus facile aussi de recruter dix occidentaux pour chaque département ministériel et comme cela, le Bénin sera mieux réformé et plus aisément aux mains du capitalisme international surtout que le pays n’a plus besoin d’une Constitution pour sa gouvernance. Nous pouvons même appliquer la Constitution française si c’est cela qui fera le bonheur des Béninois.
Où va-t-on avec tout ça? Je ne crois pas à ce chemin du développement. Il y a des choses qui sont cachés aux Béninois.
Comme notre gourmandise nous maintient en esclavage de luxe, continuons d’ovationner pour plaire.
Je sais que par l’insémination de la peur, on croit maîtriser les Béninois. Ici c’est le Bénin disait le patriarche. Tout forcer et tout imposer à tout un peuple, tout finit par dégoûter. Ne nous pousser pas au dégoût. Respecter s’il vous plaît notre fierté d’être Béninois.
Nous n’accepterons pas le bradage du Bénin.
Le Bénin ne peut retourner dans le patrimoine colonial.
Je suis en colère.
Simon Narcisse Tomety
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