Plainte à Bénin Control Sa: les employés saisissent le président Talon par une lettre ouverte

Cotonou, le 17/04/2018

NAKOU F. Gérard

A
Son Excellence M Patrice TALON
Président de la République du BENIN

Objet : BENIN CONTROL, Et la victoire devient cauchemar,
La souffrance continue pour ses employés

Monsieur Le Président ;

L’objet de cette lettre vous semblerait trop fort, le contenu vous édifiera sûrement.
De quelle victoire s’agit-il ? Et le cauchemar se trouve où ?
Quelle est cette souffrance qui s’empare de mes employés ?
La victoire, nulle part mais le cauchemar partout et la souffrance en tout.
Je voudrais par cette lettre vous exposer le calvaire que vivent ceux pour qui vous avez pleuré hier, oui, hier. Ce fut à Magic Land et lors de nos différentes rencontres. Les employés de Bénin control sa.

J’ai longtemps résisté à l’idée d’appuyer sur la sonnette d’alarme, mais ces arrivistes que vous avez placés à la tête de vos employés, que vous aimez affectueusement appeler COMBATTANTS ne cessent de les martyriser. Et la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est cette menace qu’un employé humilié et renvoyé, juste pour montrer qu’on est animé d’une volonté de changer quelques choses, a été victime de la part de vos représentants.
Il vous a plu de demander à M HOUNGBO, ex DG de BENIN CONTROL SA, de rappeler tous les EMPLOYES de la structure autrefois licenciés pour motif économique.
Choses qu’il a faites avec la meilleure des manières.

Mais il vous aurait aussi plu de mettre dans sa chemise une vermine sûrement que vous ignorez pour nuire à l’image que vous avez prise des années pour forger sur votre personne. Cette image qui a amené les employés de BENIN CONTROL a lutté dans la souffrance, risquant leur vie pour vous accorder un soutien indéfectible et sans condition pour la MARINA.

Dans tout ce lot de cadres de l’ancien Bénin Control, qui ont fait votre fierté, vous n’auriez pas trouvé de gens capables d’occuper des postes de responsabilité. Et pire, ce que vous auriez jugé bon pour eux est, de les rappeler bénéficier de leur connaissances, puis, les humilier ou les licencier.

Non, nous n’y croyons pas puisque, vous étiez pour nous un modèle de socialisme uniquement perçu par les plus intelligents. C’est-à-dire, un socialisme profond et laborieux.
J’ai plusieurs fois tenté de justifier ce choix que vous avez opéré ou bien que vos représentants opèrent. Mais cela devient une rude épreuve pour moi quand je connais la finesse, l’intelligence et l’amour avec lesquels vous gérez les affaires et vos employés.
La structure est devenue ce jour, un terrain de jeux qui oppose le machiavélisme et le professionnalisme.

Les partisans de la première idéologie sont ceux que vous auriez parachutés du néant. Les gens aux cœurs mécréants qui s’imposent par la méchanceté naturellement parce qu’ils auraient votre soutien. Ils ont accès facile au cercle de décision. Ce qui leur confère un certain avantage par rapport aux autres. Ils ont aussi une facilité de nuire et de mentir, de faire d’une bûchette d’allumette un incendie destructeur. Ils sont là et dirigent la structure. Ils ont aussi la capacité de transformer l’humilité en culpabilité, le professionnalisme en ignorance.

Qu’ont-ils apporté à la structure ?
La peur, la méfiance, l’humiliation, la médiocrité, et j’en passe. Ils sont devenus des bourreaux de ceux qui les ont formés.
Et là encore, je suis tenté de dire que les anciens ont été rappelés, surtout ceux qui n’ont que le travail bien fait pour armes, pour être sucés et rejetés ; le camp du professionnalisme.
Vous les connaissez mieux que votre serviteur que j’ai été. Ils sont devenus des sous-hommes, des personnes sans honneurs. Certains, après avoir formé leurs bourreaux ont été licenciés ou poussés vers la démission.

  • Il y en a qui n’ont jamais été rappelé sous prétexte qu’ils ne sont pas compétents ;
    –  d’autres, appelés pour quelques travaux à qui ont donne espoir de les rappeler sans jamais le faire ;
    –  d’autres appelés avec des périodes d’essai interminables et qu’on finit par renvoyer pour insuffisance de travail ou qu’on pousse à la démission ;
    –  d’autres, à qui on colle des fautes inexistantes avec menace à l’appui et qu’on finit par licencier ;
    –  une autre catégorie maintenue dans la structure mais humiliée au jour le jour.
    Mais, vous connaissez très bien M le Président ces professionnels. Qui vous ont donné entière satisfaction.
    Vous savez, M le Président, que ce sont des gens qui n’ont pas la haine dans le sang, qui ne jurent que par le travail et la recherche de l’excellence que vous leur avez inculqué.
    Excellence M Le Président, j’ai toujours estimé que cette torture que subissent ces combattants de la première heure ne vous sont jamais parvenues. J’étais dans l’espoir que vous mettrez fin à cela surtout quand on connait votre manière résoudre les problèmes surtout liés au bien-être des hommes.
    Mais vous convenez aussi avec moi comme l’a si bien dit Julien GREEN : « Seule la monotonie d’un mal le rend insupportable ». Vos employés sont à bout de souffle.
    Quatre ans de souffrance sous le Président Yayi, les anciens employés de Bénin Control vont-ils passer cinq ans de torture sous celui qu’ils ont toujours adulé ?
    Les ex-bourreaux :
    –  Iréné AGOSSA exulte ;
    –  Le Général HOUNDEGNON jubile ;
    –  L’He DJENONTIN se régale ;

Aussi KOUKPAKI, AYADJI, DEGLA, Loth HOUENOU, Frédéric BEHANZIN et aussi en profitent allègrement.
Je m’en voudrais de terminer cette lettre sans vous adresser mes encouragements pour les réformes et surtout dans le secteur des médicaments. Cette situation mérite encore plus de sanctions à l’égard de ses tueurs en série. Ces individus ne devraient plus opérer comme acteur de la pharmacie. Nous attendons donc le retrait des agréments. Cela va de la crédibilité du combat.

Voilà en quelques mots Monsieur le Président les réactions de l’OISEAU DE MINERVE que je représente quand je constate que les gens comme M BOKO Olivier, M DAGNON Johannes, M HOUNGBO Rigobert et autres tous des hommes pleins de rigueur, de patriotisme et de bons sentiments qui ne disent rien pour sauver cette catégorie de personnes subornées et abusées.
Sincèrement…

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