Serge Agbodjan : « la plus grande faiblesse de la gouvernance de Houngbédji, est le contrôle de l’action gouvernementale »

A l’occasion de l’ouverture de la première session ordinaire de l’Assemblée Nationale ce lundi 09 avril 2018, le Président Adrien Houngbédji est revenu sur les tensions entre son institution et la Haute Juridiction et sur la nécessité pour le parlement de contrôler davantage l’action gouvernementale.

Un discours qui a surpris plus d’un, compte tenu de la posture adoptée par le premier des députés depuis l’avenement du régime de la rupture.

Pour le juriste fiscaliste Prince Serge Agbodjan,  ce revirement du président de l’institution parlementaire est une anticipation sur un recours qui a été déposé contre lui. En effet, invité sur l’émission 100% au Bénin, Serge Prince Agbodjan estime que le contrôle de l’action gouvernementale est la plus grande faiblesse de la gestion du président Adrien Houngbédji.

« Sur la question, je voudrais dire et rassurer que c’est la plus grande faiblesse de l’assemblée nationale en tout cas du mandat que le président Adrien Houngbédji est entrain de conduire. Et je crois qu’il anticipe parce que je n’aime pas le dire souvent mais je le dis, il y a bel et bien un recours contre lui dans l’application des dispositions des principes du contrôle de l’action gouvernemental. Il y a bien un recours dont j’attends la décision pour démontrer que le parlement se refuse de faire le contrôle de l’action gouvernementale » a laissé entendre Serge Prince Agbodjan.

À l’en croire, la mission du contrôle de l’action gouvernementale qui est la mission constitutionnelle de l’assemblée nationale est dévoyée par le président de l’assemblée nationale, Me Adrien Houngbédji au nom d’une entente entre lui et le chef de l’exécutif.

Selon Prince Agbodjan, le président Adrien Houngbédji est aussi bien conscient de la situation qui fait dire à beaucoup que l’assemblée nationale est vassalisée car, rappelle t-il , lors de la cérémonie de vœux au président de l’assemblée nationale pour l’année 2017, le premier vice président Eric Houndété, dans la présentation des vœux a affirmé qu’en matière du contrôle de l’action gouvernementale, beaucoup d’efforts restent à faire par le parlement.

Un an plus tard, plus précisément le 11 Janvier 2018, toujours au cours du même exercice, il est encore revenu sur la question en précisant qu’un pas considérable doit être fait en matière d’enquête parlementaire, de contrôle et d’interpellation du gouvernement par l’institution de contre du pouvoir.

Il est donc heureux, selon l’invité de 100% Bénin que le président Adrien Houngbédji ait décidé de programmer davantage les interpellations du gouvernement même si c’est une anticipation sur le recours qui est en instance contre lui. Pour prince Agbodjan, c’est une manière pour le président de l’assemblée nationale de dégager sa responsabilité.

Il conclut en déplorant que durant deux ans , le bureau de l’assemblée nationale s’est refusé de contrôler l’action de l’exécutif alors que c’est l’une des missions constitutionnelles qui lui a été dévolue. Ce qui pour lui est la plus grande faiblesse de la gouvernance du président Adrien Houngbédji.

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