Transport – Port d’Anvers : une porte d’entrée pour la cocaïne en Europe ?

Au cours des trois derniers mois de l’année en cours, 17,5 tonnes de cocaïne ont été interceptés au niveau du port d’Anvers contre 40 tonnes de drogue en 2017 selon des informations fournies par la presse locale belge. Des quantités assez évocatrices qui placent le port d’Anvers à la position d’une des portes d’entrée des stupéfiants en Europe.

Une réputation qui a amené la douane Belge à prendre la décision drastique de procéder au fouille systématique de tous les containers qui passent par le Port d’Anvers en direction de l’Europe. Cette décision vise à mieux contrôler le trafic de drogues qui se fait via ce port en direction de l’Europe. Selon l’hebdomadaire « SNACK », la douane Belge est à la recherche des moyens efficaces de contrôle des trafics via son port par la fouille de tout ce qui est container en transit  soit plus de trois millions  et demi de cargaisons;  afin de corriger cette réputation qui est collée au port d’Anvers.

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La solution actuellement avancée par les autorités portuaires est l’acquisition de scanners performants et des matériels de détection placés au niveau des terminaux pour des contrôles immédiats. Des études de faisabilité sont actuellement en cours pour trouver la formule la plus adaptée à la situation actuelle du port d’Anvers sans pour autant ralentir le flux des marchandises qui est l’un des points forts du port d’Anvers. Les résultats de ces études seront disponibles dès le mois d’octobre prochain selon la même source.

Jusqu’à il y a quelques années encore, Anvers était moins stricte que son concurrent direct Rotterdam; donc plus ouvert  pour les trafiquants, a fait remarquer  Letizia Paoli, criminologue à la KUL. Si certains insinuent que le degré moindre de vigilance à Anvers est lié à la protection de cette position concurrentielle, le parquet anversois soutient que les paramètres économiques n’entrent pas en jeu lors des inspections douanières; rapporte le magazine « KNACK ».

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Nul n’est point besoin de rappeler ici que la gestion du port autonome de Cotonou est actuellement  confiée au port d’Anvers de Belgique. C’est du moins  le contenu de l’accord signé le lundi 8 janvier dernier entre une délégation belge et les autorités béninoises au Palais de la République. Cette option du gouvernement béninois vise à faire du port de Cotonou le port le plus performant de la sous-région ouest-africaine, c’est ce qui sous-tend la signature dudit contrat de gestion, déclare l’administrateur délégué du port international d’Anvers Kristof Waterschoot.

Selon lui, ce contrat intègre la modernisation des infrastructures du port de Cotonou qui reçoit plus de 12 millions de tonnes de fret par an, l’organisation de l’enceinte portuaire, le renforcement des capacités de l’équipe locale et surtout l’informatisation du système des données. Grâce à cet accord, le gouvernement ambitionne de donner un nouveau souffle au port qui représente, non seulement le poumon de l’économie béninoise, mais également une passerelle stratégique de choix pour des pays enclavés comme le Burkina Faso, le Niger et le Mali.

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Cependant, il ne faut pas perdre de vue que l’Afrique de l’Ouest a été de tout temps doigtée comme l’une des plaques tournantes du trafic des stupéfiants par la communauté internationale. Une remarque que certains ont tenté de rejeter. Mais au regard des derniers événements où des  tonnes de drogues ont été interceptées à plusieurs reprises au port de Cotonou, il faut convenir que des efforts doivent être déployés dans ce sens pour que la réputation recherchée pour ce port à travers sa gestion déléguée soit au rendez-vous.

Les nouvelles autorités du port autonome de Cotonou doivent donc prendre la mesure de la situation et intégrer dans leurs réformes, le renforcement des mesures sécuritaires et de contrôle pour que la fréquence d’interceptions de kilogrammes impressionnants de drogues dont le port de Cotonou a été le spectacle ces derniers temps ne s’aborde leur mission.

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