Bénin: probable absence de femmes dans la 6ème mandature de la Cour constitutionnelle

Les membres de la 6ème mandature de la Cour constitutionnelle seront au complet dans les tout prochains jours. Après la désignation du quota des membres de l’Assemblée nationale, le peuple béninois attend toujours ceux que doit désigner le Président de la République. Mais voyant la configuration qui se peaufine, cette prochaine mandature ne serait que masculine.

 Le bureau de l’Assemblée nationale et le Président de la République seraient-ils tous misogynes ? C’est la question qui taraude l’esprit des Béninois depuis ce lundi 14 mai 2018 à la suite de la désignation, par l’Assemblée nationale, des membres devant siéger dans la prochaine mandature de la Cour constitutionnelle en juin prochain.

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Comme le stipulent les textes en la matière, les quatre (4) désignés de l’Assemblée nationale ne sont que des hommes. Dans le lot, on retrouve Joseph Djogbénou, actuel ministre de la justice désigné en qualité de juriste de haut niveau, Moustapha Fassassi et Amouda Razack  en tant que magistrats et Rigobert Azon en qualité de personnalité.

L’Assemblée nationale a donc opté pour une représentativité masculine. Rien à reprocher puisque les textes n’ont malheureusement pas défini le quota du genre dans la désignation des membres de cette Cour constitutionnelle. Des indiscrétions qui parviennent à notre  rédaction, les trois (3) membres que s’apprête à désigner le Président de la République seront probablement des hommes.

Des noms qui circulent, en attendant leur confirmation, ne laissent aucune place à la gente femme. A moins donc d’un revirement spectaculaire, la prochaine composition de la Cour constitutionnelle, la 6ème mandature, ne sera que masculine. Et si une telle configuration se confirmait, cela appuierait les propos du Président de la République qui a officiellement affirmé ne pas se préoccuper de la question du genre dans les instances décisionnelles.

La désignation des membres à la Cour constitutionnelle est quand même une occasion pour le Chef de l’Etat de se rattraper en matière de la promotion des femmes. On se rappelle encore de sa phrase lors de son entretien avec TV5 Monde, Rfi et le journal le Monde ;  » je ne suis pas fier du nombre de femmes dans mon gouvernement ». Et s’il n’a toujours pas cette fierté, il devrait se racheter en désignant deux femmes sur les trois (3) à lui conférer par les textes constitutionnels. Vivement que le Président Patrice Talon surprenne les femmes dans cette désignation.

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