Bénin – Affaire Atao: le Procureur parle d’un risque élevé d’évasion du député

L’affaire dite de « faux médicaments » dans laquelle est impliqué le député Mohammed Taofick Hinnouho  a connu d’autres développements ces derniers jours.

Il s’agit notamment de son transfert du CNHU à la Prison Civile de Cotonou depuis le dimanche 13 mai 2018. Dans une déclaration de presse en date du 16 mai 2018, le Procureur de la République, Gilbert Togbonon a expliqué les raisons de cette opération de transfert qui n’a pas été du goût des proches du mis en cause.

Dans sa déclaration de presse, le Procureur affirme avoir reçu des « informations par différents canaux faisant état d’un risque élevé d’évasion du détenu Mohammed Taofick Hinnouho » qui était en observation au service psychiatrie du CNHU de Cotonou. Il rappelle que le mis en cause, bien qu’étant dans une salle d’hôpital était considéré comme un détenu.

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En effet, partant d’une plainte déposée  par la douane pour : « importation de marchandise prohibée et en contrebande, non déclaration de marchandises importées », un mandat de dépôt a été émis contre le député Mohammed Taofick Hinnouho le 03 mai 2018. C’est donc en exécution de ce mandat que le régisseur de la Prison Civile de Cotonou a décidé de ramener le mis en cause dans sa cellule, au lieu de le laisser au CNHU, où planait un risque élevé d’évasion. L’opération s’est déroulée dans les règles de l’art selon le Procureur. Mieux le Régisseur s’est assuré du bon état de santé du député avant d’agir.

Pour rappel, le mis en cause fait objet de deux procédures pendantes devant le Tribunal de Première Instance de Cotonou. Il s’agit de celle confiée au juge d’instruction pour laquelle, la levée d’immunité a été sollicitée. En dehors de ce cas, il y a une autre procédure de flagrant délit sur la table du juge des flagrants délits.

C’est par rapport à la deuxième procédure que le député a été mis sous mandat de dépôt le 03 mai 2018. Cette procédure a été enclenchée suite à une plainte déposée par l’administration douanière pour  « importation de marchandise prohibée et en contrebande, non déclaration de marchandises importées ». Le procès prévu pour se tenir le 08 mai 2018 a été finalement reporté au 12 juin 2018.

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