Bénin: carnage halieutique sur le lac Toho dans la commune d’Athiémé

On ne sait pas encore la source du problème mais ce que l’on voit est un véritable carnage halieutique. Des poissons en dizaines de milliers flottants à la surface de l’eau et sur les rives du lac Toho à Kpinnou dans la commune d’Athiémé, département du Mono au sud du Bénin. Les autorités en charge de ce secteur se sont immédiatement dépêchées sur les lieux pour constater les dégâts. 

Photo: Dir/com ministère de l’agriculture, de l’élevage et e la pêche

Lundi, le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Gaston Cossi Dossouhoui s’est rendu en urgence sur les rives du lac Toho à Athiémé pour observer de ses propres yeux l’étendu des dégâts. Déjà la veille, les informations selon lesquelles un poison serait à la base de cette tragédie dans cette partie du lac avaient circulé. Sur les lieux, l’autorité a pu constater lui-même qu’une couche de liquide étrange flottait sur cette partie du lac.

«Dans la nuit d’hier, j’ai eu l’information relative à une pellicule rouge qui flotterait sur le lac Toho du côté de Kpinnou. Déjà, depuis la matinée, des poissons flottaient », a confirmé le ministre. Il a aussi remarqué que cela n’inquiétait pas les pêcheurs de la région qui étaient légion sur l’eau à ramasser ce qui serait, selon eux, l’effet de la providence.

Photo: Dir/com ministère de l’agriculture, de l’élevage et e la pêche

« Les pêcheurs ont trouvé ça comme un don de Dieu et les ramassaient. Les femmes les fumaient. Nous avons dépêché une équipe technique sur le terrain. Nous sommes venus observer ce matin et il y a une belle brochette de pêcheurs, avec leurs pirogues, effectivement sur le plan d’eau », indique Cossi Dossouhoui.

La fameuse pellicule et les mesures à prendre

Le ministre dans son déplacement est arrivé sur les lieux avec, entre autres, les services du laboratoire central de sécurité sanitaire des aliments. Ce service a été instruit à faire les premiers prélèvements dans le lac, afin de déterminer après analyse, l’origine réelle de cet empoisonnement présumé des poissons du lac.

« Nous avons prélevé des échantillons qu’on va analyser très rapidement pour savoir le degré de toxicité. Peu importe si c’est mineur, il faut éviter de manger ces poissons », souligne le ministre. Il a aussi pensé à donner des instructions pour que les « femmes qui ont fumé ou qui ont pris du poisson dans les villages qui entourent ce lac, on se refuse de leur acheter ces poissons. Les pêcheurs, on doit prendre les mesures pour leur interdire la fréquentation du plan d’eau. Ne serait-ce que pour une période de dix jours à deux semaines ».

Photo: Dir/com ministère de l’agriculture, de l’élevage et e la pêche

« La première mesure à prendre, c’est d’inviter la police fluviale à faire tout de suite la patrouille sur le lac et permettre de circonscrire le mal. Ensuite, elle va monter un piège afin de capter la pellicule qui flotte. Il faut éviter que, à la faveur du vent, la pellicule couvre tout le lac. Il faut arrêter tout de suite la saignée. Comme mesure conservatoire, le maire d’Athiémé, le Préfet du Mono et les élus locaux devraient rapidement contacter les Chefs-villages pour que de façon communautaire, on traite la question parce qu’il y a un risque d’intoxication de la population », a-t-il fait savoir.

Il faut dire que cette crise qui secoue actuellement le secteur halieutique dans la région risque de se propager rapidement vers d’autres localités si rien n’est fait rapidement comme l’indique le ministre de tutelle qui paraissait plutôt inquiet de l’ampleur de la situation. Quoique, le problème a commencé depuis plusieurs jours et qu’on ne sait pas exactement d’où provient le poison ou ce qui est à la base de ces dégâts.

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