Bénin: les « illusions » de maman Rosine Soglo sur son fils Léhady

La présidente fondatrice du parti de la Renaissance du Bénin et doyenne d’âge de l’Assemblée nationale, Rosine Vieyra Soglo prône le retour de son fils au bercail.

En effet au cours de la sortie médiatique du couple Soglo le Jeudi 17 Mai 2018 à la salle de conférence de « Majestic » de Cadjèhoun, la présidente fondatrice du parti de la renaissance du Bénin en s’insurgeant contre la lutte répressive contre la corruption qui a conduit un député en prison et les tentatives de récupération de son parti politique par son ex avocat, Abraham Zinzindohoué, Rosine Soglo a quasiment affirmé le retour de son fils Léhady.

« Je suis comblée de vous savoir si nombreux ici dans cette salle. Mes chers enfants. Cher Léhady Soglo, tu reviendras chez toi. » a t-elle laissé entendre face à ses militants qui ont massivement effectués le déplacement de Cadjèhoun pour manifester à la famille Soglo leur fidélité.

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Que voulait insinuer la doyenne d’âge de l’Assemblée nationale? Nourrissait-elle des illusions pour le retour de son fils Léhady Soglo en vue de la préparation de l’élection législative de 2019? Ou annonçait – elle indirectement le retour très prochain de son fils qui  a quitté l’hôtel de ville de Cotonou pour la France où il se fait passer pour un exilé politique?

Convoqué le 28 Juillet 2017 par le préfet du département du Littoral, le préfet Modeste Toboula et soumis à une audition le même jour, le Maire Léhady Soglo fut suspendu de sa fonction par le ministre Barnabé Dassigli dans la soirée de ce 28 Juillet avant d’échapper à une « tentative d’enlèvement » par les forces de sécurité publique (pour se tenir au point de vue de ses géniteurs). Depuis, il a quitté le pays  et s’est réfugié en France; selon quelques indiscrétions.

Des irrégularités constatées  suite à trois audits diligentés par le gouvernement seraient à la base de cette décision du gouvernement. Le maire est ensuite révoqué en conseil des ministres pour faute grave de gestion.

Vers un bis repetita dans deux cas différents?

Lors du discours sur l’état de la nation en Décembre 2017, le chef de l’Etat, le président Patrice Talon s’est montré suffisamment ferme dans sa volonté de lutter contre l’impunité et la corruption. « …Nous mènerons la lutte contre la corruption sans état d’âme » avait -il affirmé devant la représentation nationale.

Cette menace à peine voilée contre des personnes qui se rendront coupables de distraction des ressources de l’Etat ne sont pas des menaces en l’air. Laurent Mètongnon ou Mohamed Atao Hinnouho peuvent en témoigner.

Avoir pris la décision de faire confiance à la justice de son pays et de se mettre à sa disposition est sans nul doute un acte de courage de la part de l’honorable Atao Hinnouho. Mais il est également évident que s’il avait prévisualisé ce qui l’attendait du retour de son exil, il est évident qu’il se serait abstenu de prendre la décision d’affronter son destin.

La procédure en cours avec le plus jeune député de l’Assemblée nationale placé sous mandat de dépôt délivré par le procureur de la république et la conduite du procès  de l »ex président du conseil d’administration de la caisse nationale de sécurité sociale, Laurent Mètongnon, sont des éléments dissuadant pour le désormais ex maire de Cotonou.

Léhady Soglo ne peut en effet prendre aujourd’hui le risque de débarquer au Bénin sans courir le risque de se voir priver de sa liberté. Aussi, l’annonce interjetée d’un retour au bercail de son fils, au milieu des siens, n’est qu’un cri d’impuissance d’une mère qui sait qu’elle ne peut rien pour ramener son fils dans son propre pays.

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