Bénin : les marches de soutien s’imposent à Patrice Talon

Après le Parti du Renouveau Démocratique (Prd) et d’autres forces politiques de la ville capitale, c’est le tour du deuxième adjoint au Président de l’Assemblée nationale, le Général Robert Gbian de sonner la grande mobilisation autour du Chef de l’Etat, Patrice Talon, à travers une grande marche de soutien dans la commune de Sinendé. Fortement décriée ces dernières années sous l’ancien régime, la filière reprend donc de plus bel sous la rupture.

Après un léger repos, les marcheurs reprennent du service. Une nouvelle saison de marches de soutien aux actions du pouvoir en place semble bien s’annoncer avec les différentes sorties des populations de Porto-Novo et de Sinendé. C’est d’abord le Parti du Renouveau Démocratique (Prd) soutenu par d’autres formations politiques de Porto-Novo qui a ouvert le ban de ces manifestations le 28 avril dernier à travers une mobilisation des populations autour des actions du Chef de l’Etat, Patrice Talon. Ensuite, deux semaines après plus précisément le 12 mai dernier, les populations de la commune de Sinendé sous la houlette du Général Robert Gbian ont aussi « sacrifié à la tradition ». A l’instar de Porto-Novo, les partisans de Robert Gbian ont célébré Patrice Talon et son gouvernement dans les rues de la localité pour leurs actions.

Toutes choses qui contrastent étrangement avec la volonté du Chef de l’Etat de mettre fin au culte de la personnalité et de se concentrer uniquement sur son quinquennat. Mieux, dans le rang des premiers soutiens du Président Patrice Talon, les marches de soutien aux actions de la rupture n’ont plus droit de cité. A l’annonce de la marche de Porto-Novo organisée par le Maire de la Ville de Porto-Novo, Emmanuel Zossou et son conseil communal, Gaston Zossou, au détour d’une causerie-débat sur les deux ans de gestion de la rupture avait déploré cet état de choses qui, selon lui, ne répondait en rien aux aspirations du Chef de l’Etat encore moins des Béninois.

Et comme lui, nombreux sont ces partisans du régime qui avaient critiqué cette marche, estimant que le Chef de l’Etat ne doit pas être remercié pour le travail pour lequel il a été élu. Mais à y voir de près, les organisateurs de ces marches en faveur du Chantre de la rupture ne sont rien d’autre que les soutiens occasionnels ou de la 25ème heure. Et sans risque de se tromper, ils ont donc fait recours à cette pratique tant combattue par les leaders de ce régime sous Boni Yayi en vue de se racheter et être plus proche de la marmite.

Patrice Talon est-il demandeur?

Patrice Talon ne serait-il pas l’arbre qui cache la forêt?, se demandent bon nombre de citoyens. Cette question est sur toutes les lèvres à l’allure où vont désormais les choses. Ceci, quand on sait que les échéances électorales s’annoncent coriaces notamment les législatives où le Chef de l’Etat a besoin de la majorité afin de faire passer ses réformes. En tout cas, c’est par ce qui l’intéresse selon l’ancien Ministre Gaston Zossou, invité sur ‘’Café Médias Plus’’, le vendredi 27 avril dernier. Il s’insurge même contre ces pratiques qui embarrassent le Chef d’Etat alors qu’il n’en est pas nécessairement demandeur.  » Bien souvent, nous embarrassons les Chefs. Lui-même peut-être n’est pas au courant de la marche mais on fera tout pour qu’il sache qu’on a marché pour lui », s’est-il indigné. Qui serait donc le commanditaire de la reprise de cette nouvelle ancienne filière? En attendant la réponse à cette préoccupation, les marches de soutien s’imposent désormais au Chef de l’Etat, Patrice Talon, pour le reste de son quinquennat.

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