Les mérites de la vaillante Akuavi Marie Elise Gbèdo sont enfin reconnus au plan national. Elle a été en effet élevée au grade de grand officier de l’ordre national du Bénin par la grande chancelière de l’ordre nationale, Koubourath Osséni.
La cérémonie de réception a été faite ce Jeudi 17 Mai 2018 en présence de personnalités politico-administratives, de la famille et des ami(e)s de la récipiendaire.
Nommée Grand maître de l’Ordre national du Bénin par le décret 2017/447 du 31 août 2017 pris par le chef de l’Etat, le président Patrice Talon qui a reconnu en la personne du récipiendaire les qualités d’une femme battante, dévouée et rigoureuse face à toutes les missions pour lesquelles elle s’est engagée.
Pour madame Koubourath Osséni, la grande chancelière du Bénin, Marie Elyse Gbédo a eu un parcours atypique en sa qualité de femme même si elle a dû affronter beaucoup d’incompréhensions surtout dans le rang de la gent féminine. Son intrusion dans le microcosme politique béninois en étant la première femme candidate à une élection présidentielle au Bénin, est la preuve tangible que les femmes peuvent diriger le Bénin.
La grande chancelière reconnait par ailleurs que Maarie Akuavi Elyse Gbèdo est une amazone à multiples compétences qui s’est également imposée sur la scène juridique béninoise en s’illustrant notamment dans des dossiers coriaces. On se rappelle encore, qu’elle s’était fait remarquée, lors de la dévaluation du franc Cfa, en défendant et en conseillant les opérateurs économiques en difficultés.
Madame Koubourath Osséni n’a pas occulté le fait que la récipiendaire se soit également illustrée sur le terrain de la défense de la veuve et de l’orphelin. Elle s’est notamment investie dans l’adoption du Code de la famille.
En prenant la parole, Marie Elyse Gbédo s’est confondue en remerciement à l’endroit de toute l’assistance et au chef de l’Etat qui a remarqué ses qualités. Après cette effusion d’émotions, la juriste a fait un exposé sur la problématique des erreurs judiciaires dans le système judiciaire béninois.
Ministre du Commerce du président Mathieu Kérékou entre 1998 et 1999, Marie-Elise Gbèdo milite pour les Droits des femmes. En 2001, elle est la première béninoise à se présenter à une élection présidentielle. Elle se représente en 2006 et 2011. Sous la présidence de Boni Yayi, elle est nommée Garde des Sceaux. Sous la présidence de Mathieu Kérékou, Entre mai 1998 et juin 1999, Gbèdo tient brièvement le poste de Ministre du Commerce, de l`Artisanat et du Tourisme dans le gouvernement du président Mathieu Kérékou. Elle devient la première femme du pays à prendre part à une élection présidentielle. Lors du scrutin de 2001, elle se présente en tant que candidate indépendante et adopte le slogan « Hwenusu » « L`heure a sonné » en langue fon.Selon elle, il est temps que les femmes s’engagent en politique et exercent le pouvoir. Son programme met également l`accent sur la lutte contre la corruption. Elle ne recueille que 0,36 % des voix. Lorsqu’elle se représente en 2006, sa campagne est suivie par le cinéaste Sanvi Panou, qui en tire un film documentaire intitulé L`Amazone candidate.
Une autre femme, Célestine Zanou, figure parmi les 26 candidats. Gbèdo reprend les thèmes de la campagne précédente.Au premier tour, l`avocate rassemble seulement 0,32 % des suffrages.Son autobiographie, intitulée Le Destin du roseau, est publiée en novembre 2005. Sous la présidence de Boni Yayi, Marie-Elise Gbèdo est candidate à l`élection présidentielle de 2011.
Une nouvelle défaite au premier tour, elle se rallie à Boni Yayi. Sous la présidence de ce dernier, l`avocate est nommée Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de la Législation et des Droits de l`Homme, et, depuis 2012, porte parole du gouvernement.
Elle reçoit en 2000 le titre de Commandeur de l’Ordre national du Bénin. Elle est également élevée au rang de Chevalier de l’Ordre national de la Légion d`honneur avant la distinction que le président Talon vient de lui décerner.
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