Un groupe armé non identifié a tué au moins 23 personnes vendredi soir lors d’une attaque contre un village du nord-ouest du Burundi, a annoncé un responsable local.
« Nous avons déjà dénombré 23 personnes tuées, dont des hommes, des femmes et des enfants, mais le bilan pourrait augmenter à mesure que nous continuerons à rechercher des victimes », a déclaré le responsable à l’AFP sous couvert d’anonymat.
Des témoins ont décrit une orgie de violence qui a duré des heures et 10 autres personnes ont été blessées par un groupe armé de fusils et de couteaux qui ont également incendié des bâtiments dans un village de la province de Cibitoke limitrophes de la République démocratique du Congo et du Rwanda.
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« Ces criminels sont allés de maison en maison et ont commis un véritable carnage », a déclaré le responsable, se disant « horrifié » par la violence.
« Certaines des victimes ont été poignardées, d’autres ont été abattues, il y a même toute une famille qui a été brûlée vif dans leur maison. »
Les auteurs et leurs motivations ne sont pas encore connus, mais les habitants locaux ont déclaré que les assaillants avaient traversé la frontière vers la RD Congo après avoir mené le raid vers 22h00 (heure française), vendredi soir.
« Pour l’instant, ces criminels n’ont pas été identifiés, mais une enquête est en cours pour déterminer leur identité », a déclaré un policier, qui ne voulait pas être nommé.
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L’attentat survient alors que les tensions se lèvent quelques jours avant un référendum constitutionnel du 17 mai qui pourrait permettre au président Pierre Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu’en 2034.
Le président de 54 ans a dirigé la petite nation d’Afrique centrale depuis 2005. Sa course pour un troisième mandat controversé en 2015 a déclenché une crise politique profonde qui a depuis fait 1.200 morts et 400.000 déplacés.
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