Une coalition de l’opposition au Burundi a déclaré qu’elle n’accepterait pas les résultats d’un référendum sur les réformes constitutionnelles qui pourrait prolonger le mandat du président Pierre Nkurunziza, qualifiant le processus de « parodie » et antidémocratique.
Dans des commentaires faits samedi à l’Associated Press, Agathon Rwasa, chef du bloc Amizero y’Abarundi, a affirmé que les forces gouvernementales avaient arrêté des opposants présumés avant le scrutin de jeudi et menacé d’assassiner ceux qui votaient contre l’amendement de la constitution.
Le référendum a demandé aux électeurs de voter « oui » ou « non » sur les amendements constitutionnels proposés, y compris si les mandats présidentiels actuels de cinq ans seront portés à sept ans. Aucun changement à la limite de deux mandats n’est proposé. S’il est approuvé, Nkurunziza, dont le mandat actuel expire dans deux ans, pourrait être candidat à deux autres mandats et être au pouvoir jusqu’en 2034.
« Nous n’accepterons pas le résultat de ce référendum parce que c’est un fantasme », a déclaré Rwasa, l’un des rares leaders de l’opposition encore au Burundi, un pays en proie à une crise politique et sécuritaire depuis 2015. « Certains de nos membres ont été kidnappés, d’autres battus … alors que certaines personnes ont été forcées de voter » oui « et lors du dépouillement, nos représentants ont été expulsés. » Rwasa a appelé la Commission électorale du Burundi à refaire le scrutin de manière libre et équitable.
Plus de cinq millions de personnes se sont inscrites au référendum, selon la commission, et les résultats officiels devraient être annoncés de manière imminente. Les changements seront adoptés si plus de 50% des votants ont choisi « oui ». Les résultats publiés vendredi par un groupe de 15 stations de radio publiques et privées ont montré un « oui » majoritaire dans au moins 14 des 18 provinces du Burundi.
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