Expulsion forcée de migrants : l’Algérie abandonne des milliers de migrants dans le désert

Cela devient une habitude à l’Algérie ; depuis des années ce pays a décidé de procéder à une expulsion forcée de migrant de son territoire en les abandonnant en plein désert vers la frontière entre le pays et le Niger.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) met en garde contre une nouvelle crise le long de la frontière du Niger après que les autorités algériennes ont commencé à déverser des migrants dans le désert du Sahara. Cette organisation onusienne a affirmé avoir déjà secouru environ 10.000 migrants abandonnés dans le désert depuis septembre.

Cette nouvelle forme d’expulsion forcée dont se servent les autorités d’Alger à déjà fait plusieurs morts dans le désert. Certains ont été laissés par des trafiquants, mais d’autres ont été déportés par les autorités algériennes. Après des kilomètres de marche dans le désert brulant sous l’effet du soleil, pour rallier la ville frontalière la plus proche, certains, ceux qui n’ont pas supporté les conditions, sont décédés en chemin.

« Ils ont pris toutes nos affaires – argent, téléphone portable…tout. Ils nous ont maltraités et ils nous ont déposés dans le désert du Sahara. Et puis, nous avons été obligés de marcher des dizaines de kilomètres pour atteindre Assamaka, la première ville frontalière. C’était comme marcher en enfer. Les femmes enceintes et les enfants mineurs marchaient difficilement tandis que le soleil du Sahara était vraiment brûlant. Nous n’avions rien à manger et nous avons appris qu’au moins deux personnes sont mortes dans les dunes. »

Un migrant malien a raconté sa propre expérience

Giuseppe Loprete, chef de mission de l’OIM au Niger a tiré sur la sonnette d’alarme. Via un tweet, il indique que « 343 migrants ont été expulsés par l’Algérie dont 176 hommes, 53 femmes, 114 mineurs ». Les réfugiés expulsés par l’Algérie sont maintenant aidés par l’UNHCR au Niger, a précisé le chef de mission de l’OIM au Niger.

Loprete a déclaré à la BBC que l’Algérie avait défendu sa décision d’expulser les migrants comme nécessaire pour prévenir l’insécurité et le terrorisme. Selon lui, l’Algérie ne voulait pas que des individus traversent la frontière sans que leur identité ne soit connue. Cependant, l’OIM avait trouvé parmi les personnes contraintes de se rendre à la frontière un certain nombre de personnes réfugiées en Algérie.

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