France : Emmanuel Macron vient d’accorder sa première grâce présidentielle

Ex-prostituée âgée de 73 ans, la détenue avait été condamnée à perpétuité en 1988 après avoir tué l’un de ses clients. Marie-Claire F, originaire de Guadeloupe et incarcérée depuis 30 ans, est depuis 1997 incarcérée en milieu hospitalier à Rennes avec un régime de détention très sévère.

C’est pourquoi son avocate, la contrôleuse générale des lieux de privations de liberté, Adeline Hazan, et plusieurs députés avaient demandé une grâce au président. Le président de la République a commué sa peine en 20 ans de réclusion, applicable à partir de la signature du décret vendredi.

Une grâce présidentielle toutefois partielle

Pour autant, cela ne signifie pas que la détenue, Marie-Claire F, va recouvrer la liberté. Une grâce partielle qui s’explique par des « raisons humanitaires », selon une source citée par le JDD. En résumé, l’ex-prostituée guadeloupéenne, fragile psychologiquement, finira sa vie en psychiatrie, et non en détention.

La perpétuité a en effet été commuée par le président de la République en une peine de 20 ans de prison, applicable depuis ce vendredi, date à laquelle le décret établi par la Direction des affaires criminelles et des grâces (DACG) du Ministère de la Justice a été officiellement établi.

Cette commutation permettra un allègement de ses conditions de détention, comme la participation à des activités avec d’autres détenus ou des sorties surveillées, explique l’Elysée, évoquant une décision « humanitaire » pour cette détenue qui souffre de graves problèmes psychiatriques.

Selon les informations de JDD, c’est en raison de conditions d’incarcération particulièrement difficiles que son avocate, la contrôleure générale des lieux de privations de liberté et plusieurs députés avaient réclamé cette grâce. « La situation était insatisfaisante car elle n’avait droit à rien, même à de petites choses très simples, comme participer à des ateliers de préparation de repas », affirme une source au JDD.

 « Aujourd’hui, elle ne peut pas avoir de téléphone portable. Elle qui est très croyante aimerait bien contacter les amies de la paroisse qu’elle est parvenue à rencontrer. Autre exemple: si elle doit se rendre à un rendez-vous médical, elle doit être accompagnée par des gardiens de prison. Or tout ce qui lui rappelle la prison, la terrifie au plus haut point. Ma cliente n’a donc pas vu de gynécologue depuis 21 ans », explique son avocate, Virginie Bianchi, qui estime que sa cliente « va avoir une fin de vie plus douce et plus heureuse ».

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