Gabon – crise institutionnelle : dissolution du gouvernement et de l’Assemblée nationale

Au Gabon, la Cour constitutionnelle vient de remettre de l’ordre au sein des institutions. La Cour constitutionnelle a décidé, ce lundi 30 avril, de dissoudre l’Assemblée et de faire démissionner le gouvernement car la date limite pour organiser les élections législatives n’a pas été respectée. Les autorités gabonaises avaient jusqu’à fin avril pour le faire, c’est à dire jusqu’à ce 30 avril 2018 à minuit.

Dans cette situation de blocage, la Cour constitutionnelle décide de frapper fort. Le gouvernement a ainsi été sanctionné pour avoir été incapable d’organiser les élections législatives. Le président de la République est prié de nommer un gouvernement de transition qui aura pour mission d’organiser les élections législatives. Les prérogatives de l’Assemblée nationale sont transférées au sénat.

« Force est de constater que le gouvernement n’a pas pu accomplir les missions qui lui sont dévolues, notamment la révision de la liste électorale depuis 2017 et la mise en place du Centre gabonais des élections, depuis janvier 2018 », a déclaré la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsouo.

Reportées à deux reprises par la Cour constitutionnelle, sur saisie du gouvernement pour cas de force majeure, les élections législatives auront probablement lieu dans les mois qui viennent.

En proie à de nombreuses critiques depuis plusieurs semaines, le Chef du Gouvernement , Emmanuel Issoze Ngondet, fait l’objet d’appels récurrents à la démission. Il lui ait notamment reproché de ne pas avoir réussi à mettre en oeuvre dans un délai raisonnable, les actes issus du dialogue politique d’Angondjé, ce qui conduit à l’impossibilité d’organiser le 28 avril dernier, les élections législatives.

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