Le Premier ministre gabonais Emmanuel Issoze-Ngondet a annoncé un gouvernement intérimaire, quelques jours seulement après que la plus haute cour du pays lui eut ordonné de démissionner. La décision légale est venue après qu’il a manqué d’organiser des élections.
La télévision d’Etat a diffusé vendredi des informations sur le nouveau gouvernement d’Issoze-Ngondet, composé de 40 membres, dont certains rivaux politiques. Bien que la Cour constitutionnelle du Gabon ait décidé lundi que Issoze-Ngondet n’était plus le Premier ministre légitime, il a été assermenté jeudi par le président Ali Bongo.
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Le nouveau gouvernement peuplé d’Issoze-Ngondet est composé de 11 ministres d’État, 17 ministres et 12 sous-ministres. Il comprend sept personnalités de l’opposition, dont trois sont des alliés du rival politique de Bongo, Jean Ping. Le nouveau gouvernement doit rester en place jusqu’à la tenue des élections, reportées depuis décembre 2016. Aucune date n’a encore été fixée pour un sondage. Le tribunal avait décidé que les élections, deux fois retardées depuis 2016, auraient dû avoir lieu à la fin du mois d’avril.
Aucun parlement n’est actuellement en place et le gouvernement se réfère actuellement au président après un changement constitutionnel, approuvé par le parlement, que l’opposition a décrit comme une confiscation de pouvoir. Bongo a été officiellement réélu et assermenté en tant que président en 2016 mais, parce qu’il a gagné par quelques milliers de voix, le résultat a été controversé. Il est arrivé au pouvoir en 2009, après la mort de son père Omar Bongo, qui avait régné pendant 41 ans.
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