Gouvernance sous la rupture: Les exigences des forces politiques de l’opposition

Les forces politiques de l’opposition membres de la Coalition pour la défense de la démocratie (C2D) ont effectué une sortie médiatique ce jeudi 31 mai 2018. Au cours de cette sortie, elles se sont prononcées sur la situation sociopolitique actuelle du pays. Cette rencontre s’est tenue à Cotonou  en présence d’une forte délégation des députés de l’opposition, des anciens Ministres et députés, directeurs généraux, et préfets.

Cette sortie médiatique s’inscrit dans la dynamique de la rencontre de Djèffa. Dans leur déclaration liminaire lue par l’honorable Valentin Djènontin, les forces politiques se sont réjouies de la désignation et de l’installation des membres du Conseil d’Orientation et de Supervision de la Liste électorale permanente et informatisée (Cos/Lépi) après la rencontre de Djèffa. Ce qui constitue d’ailleurs une victoire pour la Coalition. Selon les forces politiques de l’opposition, les décisions et les actes du régime en place enfoncent davantage le pays dans une crise économique sans précédent. Elles dénoncent l’accaparement des secteurs vitaux de l’économie nationale, la vassalisalisation des institutions de la République, la réduction au silence des citoyens, la poursuite et la détention de l’honorable Mohamed Atao Hinnouho sans oublier la levée de l’immunité parlementaire de certains députés de l’opposition et le non-respect des décisions de la Cour constitutionnelle dans le cas Métongnon.

« Après la casse des populations, on assiste à la casse des entreprises concurrentes… », s’indigent-elles. Elles s’insurgent également contre la suspension du quotidien « La Nouvelle Tribune » qui, selon elles, viole les principes démocratiques à savoir la liberté d’expression et de la presse.

A l’occasion, la composition de la nouvelle mandature de la Cour constitutionnelle n’a pas été occultée. Cette nouvelle Cour est taillée sur mesure, selon l’opposition qui pensent que le ministre de la justice, Joseph Djogbénou est « disqualifié » pour y siéger pour avoir été condamné par l’actuelle équipe de la Cour. Elles exigent entre autres, le rétablissement et la garantie des libertés publiques, d’expression, de presse, de manifestation : la levée de la suspension de « La Nouvelle Tribune », des autres organes de presse, la fin de l’acharnement contre les opposants politiques, la fin de la lutte sélective contre la corruption et l’impunité, la tenue effective et sans parti pris des procès des affaires Dangnivo et Icc-services. Elles réclament également l’audit international indépendant de la Lépi, les moyens de fonctionnement du Cos-lépi en vue des élections législatives et présidentielles, le retrait immédiat de la proposition de loi sur le code électoral ainsi que la convocation d’urgence d’une Assise nationale.

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