Le patron de Facebook dans le collimateur du Parlement britannique

Le scandale Cambridge Analytica continue de hanter Mark Zuckerberg. Le patron de Facebook s’expose à des sanctions pour outrage au Parlement britannique s’il ne vient pas s’expliquer en personne devant la chambre des communes le 24 mai prochain.

Ce dernier était sommé de s’expliquer en personne devant le parlement britannique sur le détournement de données personnelles dans le cadre du scandale de Cambridge Analytica, mais avait décliné la proposition. S’il persiste dans son refus, les parlementaires pourraient l’y obliger lors de sa prochaine venue en Grande-Bretagne.

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En effet, invité une première fois en mars, le jeune milliardaire avait préféré envoyé l’un de ses adjoints, le directeur technique de Facebook, Mike Schroepfer. Les déclarations de ce dernier n’ont pas convaincu Damian Collins, président de la Commission sur le numérique, la culture et les médias. Et ce, sur une quarantaine de points.

 Une « Convocation officielle » possible

« Nous réitérons donc en conséquence notre invitation à Mark Zuckerberg », écrit-il dans une lettre adressée mardi au patron de Facebook. Et il le menace de lui adresser une « convocation officielle » s’il ne s’exécute pas.

« À la suite d’informations selon lesquelles il s’exprimera devant le Parlement européen en mai, nous aimerions que Monsieur Zuckerberg vienne à Londres […] le 24 mai », poursuit le parlementaire qui attend une réponse circonstanciée de sa part avant le 11 mai prochain. La lettre précise que la prochaine fois que le PDG du réseau social touchera le sol britannique, il sera soumis aux lois en vigueur au Royaume-Uni.

De probables sanctions pour outrage au Parlement

Notons qu’en fonction de la réaction du patron de Facebook – et de ses réponses -, Damian Collins et sa Commission pourraient se montrer moins conciliants et le sanctionner pour « outrage au Parlement » – l’un des rares pouvoirs dont disposent les parlementaires. Un nouveau refus exposerait le milliardaire – cinquième fortune mondiale dans le classement «Forbes » pour 2018 – à d’autres sanctions. Les élus britanniques pourraient ainsi lui infliger une amende, bien que le dernier exemple remonte à… 1666.

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En dernier recours, les députés pourraient décider d’envoyer le témoin récalcitrant à la Tour de l’horloge du palais de Westminster, plus connue sous le nom de Big Ben. Hypothèse peu probable là encore, une telle sanction n’ayant pas été prononcée depuis 1880.

Pour l’heure, ce dispositif reste très hypothétique car la Commission, qui compte bien que Mark Zuckerberg se présentera de son plein gré, ne lui a pas encore adressé la fameuse convocation formelle.

Et l’intéressé, lui, reste dans le flou quant à ses intentions. Se rendra-t-il à l’invitation du Parlement européen ? Peut-être. Reste que jusqu’ici sa venue n’est pas officiellement confirmée. « Nous sommes optimistes mais nous n’avons pas encore de confirmation officielle », a confirmé mardi un porte-parole de l’institution européenne.

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