Deux militaires ont été tués et un autre enlevé ce mardi 22 mai dans deux attaques contre des barrages de sécurité de l’Armée nationale libyenne (ANL) dans l’est du pays.
Les deux soldats de l’ANL ont trouvé la mort dans un attentat suicide contre leur ‘’checkpoint’’, à 60 kilomètres au sud de la ville d’Ajdabiya (est), a rapporté l’AFP. Des hommes armés ont attaqué un autre barrage à l’entrée de la ville d’Oujla, à 200 km, et ont enlevé un des deux soldats de l’ANL présent sur les lieux. Son second a pu prendre la fuite, a informé la même source. Pour le moment les deux attaques n’ont pas été revendiquées.
Notons qu’en mars, le groupe jihadiste Etat islamique (EI) avait revendiqué deux attentats contre des barrages de l’ANL dans la région d’Ajdabiya, ayant fait respectivement deux et huit morts. Les jihadistes ont également revendiqué une attaque suicide début mai à Tripoli contre la Haute commission électorale libyenne, qui a tué 14 personnes.
[su_heading size= »17″]A lire aussi : Libye – Attaque meurtrière contre la commission électorale à Tripoli [/su_heading]
L’EI avait profité du chaos qui règne en Libye pour s’implanter à Syrte (nord) en juin 2015 mais des forces loyales au Gouvernement d’union nationale (GNA) -basé à Tripoli– ont repris le contrôle de la cité en décembre 2016, avec le soutien aérien de l’armée américaine. Cette dernière mène régulièrement des frappes contre les jihadistes de l’EI dans le sud libyen. Après avoir perdu Syrte, plusieurs jihadistes se sont repliés vers le désert d’où ils tentent de se réorganiser et de mener des attaques, selon des analystes et des sources militaires libyennes.
Pour rappel, la Libye est déchirée par des luttes de pouvoir depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est miné par une insécurité chronique et est devenue un repaire pour les jihadistes. Elle est dirigée par deux autorités rivales. A Tripoli, le GNA soutenu par la communauté internationale et un cabinet parallèle installé dans l’est et soutenu par l’ANL.
Les commentaires sont fermés.