Marché continental aérien : le Bénin et 25 pays africains favorables au marché unique du transport

Le Marché unique du transport aérien africain (MUTAA), un projet phare de l’agenda 2063 de l’union africaine, a été lancé le lundi 28 Mai 2018 par Paul Kagamé, président rwandais et président en exercice de l’Union Africaine (UA). C’était en marge du en marge du 30ème sommet de l’UA qui connu la présence du président de la Commission du bloc panafricain, Moussa Faki Mahamat, ainsi que d’autres responsables de la commission de l’Union et de plusieurs personnalités africaines.

26 pays africains (dont l’Afrique du Sud, le Bénin, le Burkina Faso, le Botswana, le Cap Vert, la Côte d’ivoire, l’Egypte, l’Ethiopie, le Gabon, le Ghana, la Guinée, le Kenya, le Liberia, le Mozambique, le Rwanda, le Sénégal, la Sierra Léone, le Swaziland,le Togo et Zimbabwé) ont signé, la semaine dernière à Lomé, un engagement solennel pour l’établissement d’un Marché Unique du Transport Aérien Africain (MUTAA).Sous l’égide de l’Union Africaine, le Marché Unique du Transport Aérien Africain permettra de dynamiser la connectivité entre les Etats africains dans la perspective de l’agenda 2063.

Par ailleurs la création d’un Marché Unique du Transport Aérien Africain permettra non seulement de réduire les coûts de transport aérien entre capitales africaines, mais également de doper les échanges commerciaux et le tourisme. Ce projet vise donc à libéraliser et unifier les espaces aériens africains.

Le MUTAA est censé accélérer l’atteinte des objectifs principaux de l’Agenda 2063, une vision et une feuille de route pour une Afrique intégrée, prospère, pacifique, axée sur les personnes et stable. L’établissement du MUTAA suit la Déclaration des chefs d’État et de gouvernement de 2015 dans laquelle ils ont réaffirmé leur engagement à réaliser la Décision de Yamoussoukro (DY) de 1999 sur la libéralisation de l’aviation civile sur le continent africain.

À ce titre, l’initiative devrait contribuer à la réalisation du Plan d’action pour le renforcement du commerce intra-africain et la Zone de libre-échange continentale africaine. La CUA a estimé que le MUTAA se traduira en 300, 000 emplois directs supplémentaires ainsi que deux millions d’opportunités crées indirectement.

Sous le MUTAA, les compagnies africaines éligibles pourront desservir les liaisons « sur la base de leurs propres considérations économiques et sans aucune entrave ». Dans l’immédiat, les pays membres sont appelés à amender leurs Accords bilatéraux actuels des services aériens avec les autres pays africains en vue de les aligner à celles de la DY. Les principes clés de la DY comprennent la libéralisation des droits de transport, la capacité, la fréquence et politique tarifaire. À terme, le marché intra-africain de l’aviation dispensera des accords bilatéraux du service aérien et fonctionnera sur un seul ensemble de règles.

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