Mondial 1998 : l’ancien président de l’UEFA fait de troublantes révélations 

L’ancien président de l’UEFA, Michel Platini a révélé dans l’épisode de Stade Bleu qui sera diffusée ce dimanche 20 mai sur France Bleu, avoir arrangé le tirage au sort pour que le Brésil et la France ne puissent pas se rencontrer avant la finale de la Coupe du monde 1998 organisée par son pays.

«Quand on a organisé le calendrier [du Mondial 1998], on a fait une petite magouille», raconte Michel Platini. Selon Platini, la magouille a consisté à rendre impossible un match France – Brésil avant la finale.  Il était alors co-président du comité d’organisation du Mondial 1998. «Si on finissait premier du groupe et que le Brésil finissait premier [de son groupe], on ne pouvait pas se rencontrer avant la finale», va-t-il expliquer.

 

Notons que lors de la Coupe du monde, le Brésil, tenant du titre, et la France, pays organisateur, faisaient partie des huit têtes de série lors du tirage au sort de 1997. Alors que celles-ci devaient être réparties de manière aléatoire au sein des groupes via le tirage au sort, selon la règle établie par la Fifa, deux pays têtes de série ont bénéficié d’une pré-affectation dans un groupe : le Brésil et la France (respectivement classés dans le groupe A et dans le groupe C). «On ne s’est pas emmerdés pendant six ans à organiser la Coupe du monde pour ne pas faire quelques petites magouilles», rigole aujourd’hui Platini. Après tout, «France-Brésil en finale, c’était le rêve de tout le monde», argumente-t-il pour justifier ce petit arrangement avec le sort. «Vous pensez que les autres ne le faisaient pas pour leur Coupe du monde ?» interroge-t-il.

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De fait, l’Equipe signale que la manipulation n’avait rien de secret qu’elle avait même fait l’objet de longues tractations entre Michel Platini et Fernand Sastre (coprésidents du comité d’organisation) d’une part, Joao Havelange et Sepp Blatter (président et secrétaire général de la Fédération internationale de foot) de l’autre. Les deux premiers voulaient que toutes les têtes de série soient pré affectées à un groupe, notamment sur la base de critères géographiques (que l’Italie joue dans le sud, l’Allemagne dans l’Est…), comme l’expliquait un article de Libération à la veille du tirage au sort, en décembre 1997? «Pour la première fois, la commission a décidé de ne pas pré-affecter des têtes de série», soulignait alors Sastre. «On était en droit d’espérer des prérogatives identiques à celles des précédentes coupes du monde. Là, ce sera un peu la loterie», poursuivait Michel Platini, ronchon. Havelange et Blatter n’avaient en effet cédé que sur le cas du Brésil et de la France, permettant «la magouille» évoquée par Platini, a rapporté Libération

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