Niger : le FDR mis sur les fonds baptismaux pour barrer la route à  Mahamadou Issoufou

Les mêmes adversaires politiques mais plus puissant que jamais. Au Niger, le président de la république Issoufou Mahamadou doit désormais compter avec une nouvelle coalition d’opposition à son régime.

Mardi, des partis d’oppositions et des organisations de la société civile ont créé le Front démocratique et républicain (FDR) pour faire le contrepoids à l’actuel président, rapporte Anadolu.

Il s’agit du Front pour la restauration de la démocratie et la défense de la République (auquel appartient le Mouvement démocratique nigérien, Moden/FA Loumana de Hama Amadou), du front de l’opposition indépendante (FOI), du Front des partis politiques non affiliés pour l’alternance démocratique au Niger (FPNAD), et du Cadre de concertation et d’actions citoyennes de la société civile nigérienne indépendante (CCAC / SCNI).

Dans une déclaration rendue publique mardi, le Front démocratique et républicain (FDR) a annoncé la couleur en dénonçant la gestion du pouvoir actuel.  «Le pouvoir en place s’applique au démantèlement des institutions de la République et à la remise en cause des acquis démocratiques, économiques et sociaux de notre pays», ont-ils indiqué dans la déclaration lue par Ali Hima Samba, militant de la société civile.

Depuis les élections générales de 2016, les partis politiques de l’opposition, notamment le Moden dont le président est en exil, contestent la légitimité du pouvoir. C’est pourquoi le nouveau front s’est donné comme objectif «le retour à la légalité et à la normalité constitutionnelle, le respect de l’Etat de droit et des valeurs démocratiques, la restauration de la forme républicaine de l’Etat et des valeurs de la République».

Le FDR s’est également donné comme mission «la sauvegarde de l’intégrité du territoire national, la préservation de la souveraineté nationale, le respect des principes et des règles de la bonne gouvernance dans tous les domaines de la vie politique, économique, sociale et culturelle, notamment, la protection des droits et libertés fondamentales».

Depuis novembre 2017, les organisations de la société civile organisent régulièrement des manifestations contre certaines dispositions de la loi de finances 2018 qu’elles jugent anti sociale.

Depuis lundi, une vingtaine de membres du Cadre de concertation et d’actions citoyennes de la société civile nigérienne indépendante (CCAC / SCNI), arrêtés le 25 mars 2018 sont devant le juge d’instruction. Ils sont accusés d’organisation et participation à une manifestation interdite.

Les commentaires sont fermés.

Ce site Web utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposerons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter En savoir plus