RDC : Au moins quatre personnes décapitées par des présumés miliciens au Kasaï

Au moins quatre personnes ont été décapitées par des présumés miliciens au Kasaï, région du centre de la République démocratique du Congo théâtre en 2016-2017 d’un violent conflit entre les forces de sécurité et une milice mystico-religieuse, indiquent des sources concordantes.

Les personnes tuées appartenaient toutes à la même famille, a déclaré à l’AFP Ntambwe Tshintanku, notable coutumier de la province du Kasaï-central: « Mon grand frère, sa femme et deux autres membres de notre famille » ont été tués.

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La tuerie s’est produite mercredi dans la localité de Mulombela, située à 45 km à l’est de Kananga, capitale provinciale. M. Tshintanku a accusé des « miliciens » sous les ordres d’un autre chef traditionnel d’en être les auteurs.

« J’ai reçu l’information sur ces décapitations et j’ai déployé les forces de l’ordre pour retrouver les corps et pourchasser les tueurs », a indiqué Clément Apachakua Mitendi, administrateur du territoire de Dibaya, interrogé par l’AFP. Une source militaire sous couvert d’anonymat a déclaré de son côté qu’au total « huit personnes ont été décapitées ».

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Depuis octobre 2014, des cas de décapitation sont régulièrement rapportés en RDC, pays confronté à plusieurs zones de conflit. Les premiers cas ont été enregistrés à Beni dans la province du Nord-Kivu (est), où des centaines de personnes ont été tuées, essentiellement, à l’arme blanche, dans une série de massacres attribués aux rebelles ougandais musulmans des Forces démocratiques alliées (ADF).

Au Kasaï, plusieurs décapitations ont aussi été enregistrées depuis le début du conflit qui a secoué cette région, semant la terreur parmi les habitants. Des décapitations ont également été rapportées en Ituri (nord-est) lors des violences qui ont éclaté entre décembre et février, opposant des membres de deux communautés.

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Le Kasaï a été ravagé par un conflit entre les forces de sécurité et la milice Kamwina Nsapu qui a fait plus de 3.000 morts et 1,4 million de déplacés entre septembre 2016 et mi-2017. Mercredi, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) s’est de nouveau alarmé de la situation de quelque 700.000 enfants souffrant de malnutrition dans le Kasaï, dont plus de la moitié sont « menacés de mort ».

Malgré l’accalmie observée depuis plusieurs semaines, les autorités et la société civile redoutent une réorganisation des miliciens, à sept mois des élections prévues le 23 décembre pour organiser la succession du président Joseph Kabila.

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