RDC : fin de la trêve accordée à Joseph Kabila, les catholiques annoncent de nouvelles actions d’envergure

Le Comité Laïc de Coordination (CLC) a annoncé ce mardi 1er mai 2018 le début des préparatifs des actions d’envergure pour exiger « les bonnes élections en décembre 2018.

En effet, plusieurs semaines après avoir décrété une « trêve » tel que décidée le 10 mars, le CLC ne note aucune avancée par rapport aux recommandations adressées aux autorités congolaises entre autre, les mesures de décrispation, la garantie de la tenue des élections, l’impartialité de la CENI et de la justice.

« A la date du premier mai 2018, annonçons le démarrage des préparatifs de nos actions pacifiques d’envergure, de protestation et de revendication sur l’ensemble du territoire national », indique le communiqué signé par les représentants de 6 provinces ecclésiastiques de l’église catholique ce 1er  mai.

Le CLC,s’appuyant sur les observations indicatives ainsi que le refus du pouvoir en place de mettre en œuvre les mesures de décrispation politique, considère que la situation politique en RDC va de mal en pis avec un processus électoral qui risque d’aboutir à un double scénario :

  • soit le gouvernement et la CENI repoussent les échéances électorales à de nouvelles hypothétiques, en prenant prétexte des difficultés opérationnelles et logistiques, manipulant une fois de plus l’opinion nationale et internationale;
  • soit que ces deux organes conduisent le pays aux élections sans mesures préalables de décrispation politique, ni de garantie de transparence et de crédibilité, la Cour Constitutionnelle étant d’avance programmée pour statuer sur les litiges électoraux suivant les injonctions qui lui seront données.

A cet effet, dans une déclaration rendue publique ce 1er mai, le CLC dit trois fois NON à ces deux scénarios et interpelle le président Joseph Kabila et le premier ministre Bruno Tshibala à assurer la tenue des élections le 23 décembre 2018 qui ne peuvent plus subir un nouveau report.

Le 10 mars, le CLC avait recommandé à Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, de « considérer le 30 avril 2018 comme date ultime où toutes les mesures de décrispation politique doivent être mises en œuvre pour que les élections se déroulent dans la paix, la tranquillité et la transparence pour l’égalité de chance à tous ».

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