RDC : probable candidature de Joseph Kabila pour un troisième mandat présidentiel

Les élections en République démocratique du Congo sont normalement prévues pour se tenir avant la fin de cette année 2018, en tout cas c’est ce qui est convenu par les parties dans l’accord de la Saint-Sylvestre. L’accord stipule aussi que le président Joseph Kabila ne devrait pas déposer  sa candidature lors de la prochaine présidentielle. Mais déjà, des voix s’élèvent soutenant un avis contraire.

A environ sept mois de l’échéance, des rumeurs circulent déjà sur une éventuelle candidature du président sortant. Comme pour donner confirmation à ces rumeurs et par ricochet situer la position de Kabila, le gouverneur par intérim de la province du Maniema, Jérôme Bikenge, a déclaré devant des militants du parti présidentiel, le PPRD, que « Nous souhaitons que la population de Maniema choisisse encore le raïs Joseph Kabila Kabange. Nous avons avancé avec le travail, l’orientation du chef de l’Etat, l’autorité morale de la majorité présidentielle. Nous aimons le raïs Joseph Kabila. Et comme nous l’aimons beaucoup, nous allons voter à 100% pour lui. »

Avant lui, Ramazani Shadary, secrétaire permanent du parti au pouvoir avait annoncé que leur leader est et restera à la barre, rapporte Afrique 7. Un ballon d’essaie ou une vraie possibilité ? Tout semble converger vers une éventuelle candidature de Kabila même si le sujet a suscité de vives réactions des leaders de l’opposition et de la société civile.

Le Comité laïc de coordination (CLC) qui ne cesse de réclamer à coup de manifestations, une alternance politique a aussitôt réagi. Pour ces fidèles catholiques, non seulement le pouvoir Kabila est en train de battre campagne avant la date indiquée, mais aussi et surtout l’idée d’une candidature du président sortant serait en violation de la Constitution et de l’accord politique inter-congolais.

Si cela arrive à se confirmer et que le président sortant Joseph Kabila devrait se présenter pour un troisième mandat, Afrique 7 fait savoir qu’avec cette nouvelle divergence de points de vue, l’on craint un nouveau clash entre les acteurs politiques congolais dans un pays déjà fragilisé par les attaques de milices Maï-Maï, Kamuina Nsapu, les incursions de soldats étrangers, les violences dans le Kasaï et surtout la résurgence de l’épidémie d’Ebola.

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