Retour sur l’actualité africaine et internationale de la semaine du 07 au 12 mai 2018

De Kinshasa à Pyongyang, l’actualité africaine et internationale a été très riche cette semaine en informations diverses.

Le siège de l’Assemblée nationale en construction depuis février 2009
  • A la Une de l’actualité béninoise, le scandale de la construction du siège de l’Assemblée Nationale à Porto-Novo. A travers la session parlementaire qui s’est ouverte cette semaine, les députés béninois sont revenus sur le scandale lié à la construction du siège de l’Assemblée Nationale. L’intervention au parlement du ministre béninois du cadre de vie à propos du dossier de construction du nouveau siège de l’Assemblée Nationale a révélé plusieurs points d’ombres. Selon l’audit mené par le cabinet Quali-Consult, plusieurs milliards de Francs CFA ont été détournés dans le dossier. C’est la première fois que le gouvernement procède à une présentation publique d’un rapport d’audit devant une structure concernée, à savoir l’Assemblée nationale.

  • Au Tchad, le président tchadien Idriss Deby a nommé, lundi 7 mai, les membres de son gouvernement, après l’entrée en vigueur vendredi 04 mai de la nouvelle Constitution, a annoncé la télévision nationale. Ce nouveau texte, dont la promulgation marque le passage à la quatrième République, instaure un régime présidentiel sans premier ministre. La nouvelle équipe gouvernementale est composée de vingt-quatre ministres et de quatre secrétaires d’Etat. Elle compte neuf femmes. Composé de vingt-quatre ministres, dont deux ministres d’Etat, et de quatre secrétaires d’Etat, ce gouvernement a prêté serment devant le président de la République, comme le veut la nouvelle Constitution. Au pouvoir depuis 1990, Idriss Deby a demandé au moment de sa promulgation, le concours des partenaires financiers  pour organiser les élections législatives repoussées depuis 2015, dont il a confirmé qu’elles devaient se tenir en novembre 2018.
Lors des funérailles de Afonso Dhlakama à Beira, Mozambique, le 9 mai 2018.
  • Le Mozambique a rendu ce mercredi 09 mai un dernier hommage au chef historique de guérilla puis de l’opposition Afonso Dhlakama décédé la semaine dernière. Plusieurs personnalités dont le président mozambicain  Filipe Nyusi, et des milliers d’anonymes ont rendu un dernier hommage au chef de la Renamo. Son cercueil, enveloppé d’un drapeau du Mozambique, a été déposé par soldats de l’armée régulière gantés de blanc, sur une estrade érigée sur la place centrale de Beira, la capitale de la province de Sofala d’où est originaire Afonso Dhlakama. Alors que les négociations de paix avec le gouvernement mozambicain semblaient proches d’une conclusion ; le décès du patron de la Résistance nationale du Mozambique (Renamo), 65 ans, dans son camp retranché des montagnes de Gorongosa (centre) a endeuillé tout le pays. A six mois des élections locales et un an et demi des prochains scrutins présidentiels et législatifs, la disparition d’Afonso Dhlakama risque de retarder l’issue des pourparlers.
Le vice-président Manuel Domingos Vicente d’Angola lors de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations Unies au siège des États-Unis à New York, le 1er octobre 2015.
  • Pendant ce temps, la justice portugaise a décidé de renvoyer aux autorités de Luanda, le procès pour corruption visant l’ancien vice-président angolais Manuel Vicente, ouvrant ainsi la voie à une amélioration des rapports diplomatiques entre le Portugal et son ancienne colonie africaine. La Cour d’appel de Lisbonne a décidé d’acquiescer à la demande formulée par Manuel Domingos Vicente et de remettre le procès à la République d’Angola. L’ouverture fin janvier du procès pour corruption impliquant M. Vicente avait contribué à crisper les rapports entre les deux pays, pourtant très liés au plan économique.
le général Jean-Marie Michel Mokoko, ancien chef d’État-major de l’armée et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016
  • Au pays de Denis Sassou N’guesso, l’ex-candidat à la présidentielle, Jean-Marie Mokoko, qui comparaît depuis quelques jours pour « atteinte à la sûreté intérieure de l’Etat » et « détention illégale d’armes et munitions de guerre » a reçu son verdict final. Ce vendredi 11 mai 2018, la cour criminelle de Brazzaville a condamné le général Jean -Marie Mokoko ancien chef d’État-major de l’armée et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2016, à 20 ans de prison. Ce verdict prononcé en début de soirée est supérieur au réquisitoire du parquet qui a demandé plus tôt, vendredi, une peine « d’au moins 15 ans » contre Mokoko également poursuivi pour « troubles à l’ordre public ». Pour rappel, le général Jean-Marie Michel Mokoko, surnommé J3M, ex-chef d’état-major de l’armée congolaise (1987-1993), a perdu la présidentielle de 2016 remportée par le président Denis Sassou Nguesso qui cumule plus de 32 ans à la tête du Congo.
Burundi’s President Pierre Nkurunziza talks to the media during a joint press conference with European Union Commission President Jose Manuel Barroso, unseen, at the end of their meeting at the EU Commission headquarters in Brussels, 5 December 2005.
  • Au Burundi, au moins 23 personnes ont été vendredi soir par un groupe armé non identifié lors d’une attaque contre un village du nord-ouest du Burundi, a annoncé un responsable local. Des témoins ont décrit une orgie de violence qui a duré des heures et 10 autres personnes ont été blessées par un groupe armé de fusils et de couteaux qui ont également incendié des bâtiments dans un village de la province de Cibitoke limitrophes de la République démocratique du Congo et du Rwanda. Dans un contexte de violences marqué par le refus du président Pierre Nkurunziza de céder le fauteuil présidentiel, l’attentat survient quelques jours avant le  référendum constitutionnel du 17 mai, et  qui pourrait permettre à  Nkurunziza de rester au pouvoir jusqu’en 2034.
FILE PHOTO: Nigerian President Muhammadu Buhari addresses the 72nd United Nations General Assembly at U.N. headquarters in New York, U.S., September 19, 2017. REUTERS/Shannon Stapleton/File Photo
  • Le président nigérian, Muhammadu Buhari, est de retour à Abuja ce vendredi 11 mai, après un court voyage médical de quatre jours à Londres au Royaume-Uni. Souffrant d’une maladie dont la nature n’a jamais été révélée, Buhari s‘était rendu le 8 mai à Londres. Mais le président est retourné au pays un peu plus tôt que prévu car initialement, il a été annoncé le mardi dernier que le Président sera de retour ce samedi. Depuis son élection en 2015, Muhammadu Buhari se rend souvent au Royaume-Uni pour des raisons sanitaires. Des voyages qui n’ont toujours pas plu à des Nigérians qui ont souvent appelé à la démission du président.

  • Le Kenya est en deuil après la rupture d’un barrage, mercredi 09 Mai, provoquée par des pluies torrentielles dans la périphérie de la ville de Nakuru, à environ 160km au nord de Nairobi, et qui a fait au moins 32 victimes, emportées dans leur sommeil par les eaux boueuses et tumultueuses de la retenue d’eau ; en pleine saison des pluies qui a fait près de 160 morts depuis mars dans le pays. Selon un dernier bilan du gouvernement kényan, les pluies ont fait à ce jour 132 morts, et au moins 222 000 déplacés dans 32 comtés depuis le mois de mars auxquelles s’ajoutent les victimes de la catastrophe du barrage de Solai.
Des soldats fidèles à Ouattara se préparent à se déployer à l’une des principales entrées d’Abidjan, Côte d’Ivoire, le 6 avril 2018.
  • En Côte-d’Ivoire, dix ONG ont interpellé le gouvernement du président Alassane Ouattara sur les crimes post-électoraux de 2010 – 2011. Dans une lettre ouverte adressée au président ivoirien, elles ont l’ont exhorté à faire justice pour ces crimes. « Monsieur le président, sept ans après les graves crimes commis en Côte d’Ivoire, les victimes attendent toujours que justice leur soit rendue », plaident les ONG dans cette lettre ouverte cosignée par la Fédération internationale des droits de l’homme, Human Rights Watch, la Ligue ivoirienne des droits de l’homme, le Mouvement ivoirien des droits humains et six autres organisations. Jeudi, la justice ivoirienne a annoncé que Les procédures judiciaires sur les crimes de la crise post-électorale de 2010-2011 ont abouti à la condamnation de 149 personnes, à l’issue de 30 procès, donnant pour la première fois un bilan, « La Cour d’appel d’Abidjan a organisé, de 2012 à 2018, 30 procès concernant 182 accusés, dont 149 ont été condamnés à des peines allant de cinq ans de prison à l’emprisonnement à vie ». « 33 personnes ont été acquittées », précise un communiqué du procureur général Léonard Lebry.
Des rangers dans le parc des Virunga au Nord-Kivu, RDC, 11 mai 2018. (VOA/Charly Kasereka)
  • En RDC, un garde-parc a été tué et deux touristes britanniques ainsi que leur chauffeur enlevés après une attaque contre leur convoi dans le parc des Virunga près de Goma, dans l’est du pays. Selon les informations, le convoi se dirigeait vers Rumangabo, un lieu de transit pour plusieurs touristes qui visitent ce parc, la-même ou se trouve le bureau administratif du Parc des Virunga. Quarante minutes seulement après avoir quitté la capitale provinciale, Goma, un groupe d’hommes armé a tiré sur le convoi touchant mortellement une éco-garde.
Des agents de santé travaillent dans une unité de quarantaine d’Ebola à Muma, après qu’un cas d’Ebola ait été confirmé dans leur village, en RDC, le 13 juin 2017.
Crédit Photo: AFP
  • Toujours en RDC, l’épidémie d’Ebola est de retour. Au moins 32 cas d’Ebola «suspects, probables et confirmés» ont été enregistrés en RDC depuis avril, selon l’OMS. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré qu’elle se préparait au «pire des cas» car elle s’occupe de la récente propagation du virus Ebola mortel en République démocratique du Congo. L’agence onusienne de santé commencera à envoyer des vaccins « le plus vite possible » dans la ville de Bikoro et ses environs, où 18 personnes seraient mortes du virus ces dernières semaines, a déclaré le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus dans un post Twitter vendredi.
Roger Nkodo Dang Président du parlement panafricain
  • Au Parlement de l’Union Africaine, Le député camerounais Roger Nkodo Dang a été réélu à l’issue d’un vote qui a eu lieu ce jeudi 10 mai lors de la sixième session ordinaire du Parlement à Midrand en Afrique du Sud. Il a recueilli 132 voix sur 234. Il va diriger l’institution législative panafricaine en tant que président pour les trois prochaines années. Il sera le premier responsable politique et administratif de cette institution en même temps qu’il présidera le bureau, organe directeur de la Chambre.
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  • Le torchon brûle entre l’Iran et les Etats-Unis. Comme promis, Donald Trump a déchiré ce mardi 08 mai l’accord sur le nucléaire iranien signé en 2015 entre les pays disposant du droit de veto au conseil de sécurité de l’ONU et ceux de l’Union Européenne. Les Etats – Unis sont officiellement sortis de l’accord nucléaire iranien. Une décision saluée par les principaux alliés de Washington au Moyen – Orient (Arabie Saoudite et Israël) et vivement critiquée par les autres parties signataires de l’accord. De son côté, le président de la République Islamique d’Iran Hassan Rohani a menacé  les Etats-Unis de reprendre son programme nucléaire tout en réaffirmant sa volonté à respecter l’accord avec les autres pays signataires de l’accord. Selon l’AIEA, l’Iran respecte l’accord sur le nucléaire. Les engagements liés au nucléaire sont mis en œuvre par l’Iran, a affirmé ce mercredi 09 mai le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, au lendemain de l’annonce du retrait des Etats-Unis de l’accord de 2015 sur le nucléaire iranien.
Des soldats israéliens près de la frontière syrienne, dans la partie du Golan occupée par Israel, le 9 mai 2018.
Crédit Photo: AFP
  • L’escalade militaire inédite entre Israël et l’Iran sur le théâtre syrien a alarmé la communauté internationale face au danger d’une guerre ouverte même si les deux pays ennemis disent vouloir éviter un embrasement dans la région. Avant l’aube jeudi, Israël a mené des dizaines de raids aériens meurtriers contre des cibles présentées comme iraniennes en Syrie voisine, affirmant riposter à des tirs de roquettes iraniennes contre la partie du plateau du Golan sous son contrôle. L’Union européenne a elle appelé à la retenue face à une escalade « extrêmement inquiétante ». Londres, Paris et Moscou aussi. « L’escalade des dernières heures nous montre qu’il y va vraisemblablement de la guerre ou de la paix », a prévenu Mme Merkel, dont le pays a dénoncé les « attaques iraniennes » et soutenu le droit d’Israël à se défendre.
Donald-Trump avec-Kim-Jong-Un
  • Du côté de la péninsule coréenne, un rapprochement diplomatique s’annonce entre les Etats-Unis et la Corée du Nord. Sur son compte tweeter, Donald Trump a annoncé ce jeudi 10 mai que le sommet de dialogue entre les Etats-Unis et la Corée du Nord se tiendra à Singapour le 12 juin prochain. Le président américain rencontrera « l’homme fusée » après plusieurs années de tension entre les deux pays sur les programmes nucléaires et balistiques de ce pays.
Actuel président de la Turquie
  • En Turquie, 150 soldats soupçonnés d’être impliqués dans le putsch avorté de juillet 2016, ont été arrêté ce vendredi 10 mai, a annoncé l’agence étatique Anadolu. Le parquet d’Istanbul a émis au total des mandats d’arrêt contre 300 militaires dans le cadre d’une enquête sur les réseaux du prédicateur Fethullah Gülen – soupçonné d’être le commanditaire du putsch avorté de juillet 2016 – au sein de l’armée, selon Anadolu. Cent cinquante des soldats concernés par ces mandats d’arrêt ont été arrêtés vendredi par la police d’Istanbul, a précisé l’agence. Pour rappel, le prédicateur Fethullah Gülen est un ancien allié politique du président Recep Tayyip Erdogan, qui entré en disgrâce s’est réfugié aux Etats-Unis. Il dément toute implication dans la tentative de putsch et parle de coup monté pour éliminer un adversaire politique.
La ministre du Travail Muriel Pénicaud à la sortie du Conseil des ministres, le 28 juin 2017.
Crédit Photo: RFI
  • En France, la ministre du travail Muriel Pénicaud est convoquée par des juges le 22 mai prochain en tant que témoin assisté dans le cadre de l’affaire Business France. Les juges enquêtent sur l’organisation d’une coûteuse soirée à Las Vegas autour d’Emmanuel Macron en 2016. les sommes en jeu posent cependant problème. La soirée « French Tech » de Las Vegas avait été facturée à 315 000 euros, un prix largement supérieur au plafond à partir duquel un appel d’offres s’impose. Muriel Pénicaud, pouvait-elle ignorer que le code des marchés publics n’avait pas été respecté, s’interroge la justice saisie d’une enquête pour favoritisme.

Bénin Web Tv vous propose désormais un retour pêle-mêle sur les faits ayant marqué l’actualité africaine et internationale chaque semaine.

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