Soudan : attaques meurtrières contre trois des camps de déplacés au Darfour

Au Darfour, plusieurs civils ont été tués et blessés dans des attaques contre trois camps de déplacés  cette semaine, a indiqué ce jeudi 24 mai  la force de maintien de la paix de l’ONU dans cette région de l’ouest du Soudan en proie aux violences, a rapporté l’AFP.

En effet, des déplacés ont accusé des membres des Forces de soutien rapide (RSF), une milice proche du gouvernement soudanais, d’avoir commis ces attaques. Une femme a été tuée le 21 mai dans l’attaque du camp de Khamsa Dagaig, située dans la ville de Zalingei, capitale de l’Etat du Darfour-Centre, par des membres des RSF à bord de pick-ups équipés de mitrailleuses, a rapporté Amnesty International.

Selon les autorités locales, l’incident est le fruit d’une « erreur ». Des déplacés d’Ardayba ont raconté que leur camp avait été attaqué par des hommes des RSF mardi soir et de nouveau mercredi, entraînant des affrontements entre la milice et des déplacés. Aucune information n’était pour l’heure disponible sur l’attaque du camp de Jedda et les autorités du Darfour-Centre étaient injoignables. La Minuad a elle assuré que « les attaques » dans ces trois camps avaient fait des morts et des blessés parmi les déplacés, a rapporté l’AFP.

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 La force conjointe de maintien de la paix de l’ONU et de l’Union africaine (Minuad), qui n’a pas donné de bilan précis, a rapporté que les camps de Khamsa Dagaig, Ardayba et Jedda abritant des milliers de déplacés dans l’Etat du Darfour-Centre avaient été attaqués entre le 21 et 23 mai.

« La mission rappelle à toutes les parties impliquées que les camps de déplacés sont considérés comme un espace humanitaire où il devrait n’y avoir aucune arme et où les déplacés ne doivent pas être la cible de menaces, d’harcèlement et d’attaques », a affirmé la mission conjointe dans un communiqué.

Khartoum considère que la guerre au Darfour, qui a fait plus de 300.000 morts et 2,5 millions de déplacés depuis 2003 selon l’ONU, est aujourd’hui terminée mais des violences ont toujours ponctuellement lieu dans cette région de l’ouest du Soudan.

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Les RSF sont officiellement sous le contrôle de l’armée soudanaise, mais sont essentiellement composées de milices arabes ayant combattu aux côtés des forces gouvernementales dans les premières années de la guerre au Darfour.

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