Togo – opposition : indifférence progressive des togolais, des manifestations publiques au ralenti

Au Togo, c’est la même chanson. La coalition des partis d’opposition annonce encore des manifestations publiques dès la semaine prochaines vraisemblablement, pour, selon elle, maintenir la pression sur le pouvoir de Faure Gnassingbé.

Jeudi sur une radio locale, le secrétaire à la Communication de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), parti membre de la coalition des 14, Eric Dupuy, a annoncé la tenue les jours à venir, de grandes manifestations publiques dans le pays.

 « Nous espérons bien que la semaine prochaine, nous allons reprendre des manifestations massives sur toute l’étendue du territoire national », a-t-il indiqué.

En attendant ces mouvements de masse annoncés, les opposants se réunissent avec leurs militants dans les quartiers de la capitale Lomé dans le but de tenter de remobiliser les populations, selon les médias locaux.

Une peine perdue ?

Cela va faire encore une de plus si les manifestations prévues sont finalement avortées ou empêchées par le gouvernement. Dans l’un ou l’autre cas, on en a tellement vu ces derniers temps que cela ne constitue plus un événement majeur.

Les signes que l’opposition perd du terrain sont visibles « à l’œil nu », pas besoin d’une expertise quelconque pour le constater. La coalition semble ne pas avoir de stratégie dans la lutte qu’elle mène contre le pouvoir en place. La rue est-elle le seul moyen de pression dont dispose l’opposition togolaise à cette étape de leur lutte ?

Peut-être que oui peut-être que non ! Toutefois il est important de considérer que l’autre moyen dont elle aurait pu se servir était le fameux dialogue inter togolais. Mais ces pourparlers n’ont abouti finalement à rien de concret. Chacun étant resté camper sur sa position.

La question que l’on doit désormais se poser est : qu’est ce qui pourrait faire plier Faure Gnassingbé pour qu’il renonce à se représenter à la prochaine présidentielle ?