Bénin – Affaire Dangnivo : Grégoire Akofodji parle de la disparition des pièces essentielles du dossier

L’ancien ministre de la justice Grégoire Akofodji est revenu sur le dossier qui a défrayé la chronique pendant qu’il était aux affaires sous le régime Yayi. En effet, au cours de l’émission « La Grande Contradiction » de la télévision Golfe Tv, l’ancien ministre s’est vu indexé par rapport à l’affaire Dangnivo. Pour répliquer, il a fait une révélation qui pourrait rendre difficile la reprise de l’affaire par la justice.

Selon les propos tenu par Grégoire Akofodji et relayé par le site banouto , le dossier dans son état actuel est bien complexe. A l’en croire, les pièces essentielles du dossier n’existeraient plus. « Il y a des pièces essentielles (du dossier Dnagnivo) qui ont disparu) », a-t-il déclaré.

En ce qui concerne la léthargie constatée dans la gestion du dossier, l’ancien ministre de la justice au moment des faits indexe l’accusateur Maître Joseph Djogbenou, avocat de la partie civile dans l’affaire. Selon Grégoire Akofodji, celui-ci étant devenu ministre de la justice devrait travailler à l’avancement du dossier afin que chacun soit situé. Malheureusement, Grégoire Akofodji a fait le constat que cela n’a pas été le cas.

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Pour rappel, le 17 août 2010, Pierre Urbain Dangnivo, en fonction au ministère de l’Economie et des Finances a disparu. Selon les déclarations de sa famille, il n’est pas rentré ce jour, et ce qui paraissait au début comme un simple fait inhabituel a vite fait de se transformer en une attente interminable.

Quelques semaines après cette disparition, son présumé corps aurait été retrouvé dans la commune d’Abomey-Calavi à Womey, au domicile d’un charlatant. Malgré cette découverte, la famille de la victime n’était pas convaincue qu’il s’agissait du corps de leur enfant. Pour dissiper les doutes, le Procureur de la République près le tribunal de la première instance de Cotonou, Michèle Carrena  Adossou confirme quelques heures après qu’il s’agissait du corps de Pierre Urbain Dangnivo.

A l’ouverture du procès en 2016, le principal mis en cause qui aurait reconnu les faits a changé de version. Il s’agit du charlatant Alofa chez qui le présumé corps de Pierre Urbain Dangnivo a été découvert. Selon ses déclarations lors des assises, il aurait reconnu les faits sous pressions et contre de fortes promesses qui lui ont été faites.