Bénin – catastrophe environnementale : une pétition pour empêcher le « déluge » à Logozohè

Après l’interpellation du gouvernement par le député Guy Mitokpè sur l’implantation d’une usine chinoise au bord de la rivière Klou à Logozohè, un autre citoyen vient cette fois ci lancer une pétition pour alerter l’opinion nationale et internationale sur le silence criminel des autorités béninoises sur ce dossier depuis le temps du Président Yayi Boni jusqu’à maintenant.

En effet, en 2003, usine chinoise de production d’alcool alimentaire s’est implantée au bord de la rivière Klou à Logozohè, dans la commune de Savalou, dans le département des collines , au centre du Bénin. Selon le député Guy Mitokpè, cette usine déverserait jusqu’à ce jour, ses eaux usées et les déchets issus de son système de production dans la rivière Klou, ceci au détriment de l’équilibre de l’écosystème de ce cours d’eau et de la santé de la population de cette localité.

Mais cette fois-ci, c’est un scientifique qui est allé plus loin pour éclairer l’opinion sur le désastre engendrer par cette industrie chinoise de production d’alcool appelée Yueken.

Enagnon Brice SOHOU, comme c’est de lui qu’il s’agit, a qualifié de crime écologique cette activité menée par les chinois en complicité avec les autorités béninoises au regard de leur silence assourdissant. Par une pétition, l’homme a voulu apporter sa contribution à la manifestation de la vérité sur ce drame.

Lisez plutôt l’intégralité de son adresse.

Ce jour, 14 Juin 2018, J’ai été moi-même à Logozohè constaté le crime écologique de la rivière Klou par l’industrie chinoise de production d’alcool appelée YUEKEN installée depuis 2002-2003. Pendant 10 ans, cette industrie a été exonérée d’impôts et pollue la rivière Klou en y déversant en vrac les déchets industriels constaté encore ce jour. Il n’y a plus de vie aquatique dans la rivière Klou, et un gaz suffocant encore méconnu vous accueille. Malgré les différentes alertes, cette industrie s’impose encore avec un grand réseau de complicité.

Les femmes du village de Logozohè sont à plusieurs reprises battues comme des esclaves par ces chinois qui imposent leur loi. Le Chef d’arrondissement de Logozohè m’a avoué qu’excepté le Chef de l’Etat, toutes les autorités concernées sont venues pour constat sans aucune avancée. J’ai aussi fait un constat : l’agent de sécurité à l’entrée de la société YUEKEN dispose d’une arme artisanale, je ne sais à quoi ça sert. Il était venu me retrouver dans la brousse avec. Mais il ne m’a pas violenté. Ces chinois refusent de payer les heures supplémentaires sur le salaire des ouvriers locaux. Ils ne font aucune œuvre sociale depuis leur installation. Ils abattent anarchiquement les essences rares. Ils n’ont pas pu construire un petit WC communautaire pour le village. Les agents du petit dispensaire de Logozohè ont eu à affirmer que depuis 5 ans les populations témoignent déjà des malaises liés à la pollution de la rivière Klou par l’industrie chinoise YUELEN. Il s’agit entre autres de troubles respiratoires, de brûlures gastriques, des problèmes de vision, des intoxications alimentaires, de l’hypertension etc. Les enfants subissent régulièrement des troubles d’hyperthermie, de vomissement et de diarrhées.

Nous lançons un appel à l’international en particulier à la commission Européenne, et à la Banque Mondiale qui ont toujours prisés le droit à un environnement sain dans tous les projets de développement. Tous les affluents du fleuve Ouémé en aval de cette rivière jusqu’au Lac Nokoué sont menacés. La santé des personnes et des écosystèmes est hypothétique, même les produits exportés par le Bénin et qui sont installé le long de ce réseau hydrographique. Pire, il n’y plus possibilité de culture contre saison avec l’eau de cette rivière qui détruit les cultures.

L’humanité et la nature sont menacées en aval de la rivière Klou jusqu’au Lac Nokoué. La rivière Zou en subit déjà. J’évalue les dommages à 200 milliards de Francs CFA. Je veux savoir pourquoi ce silence criminel des autorités béninoises sur ce dossier depuis le temps du Président Yayi Boni jusqu’à maintenant ? Je veux savoir qui a autorisé cette industrie à s’installer à côté d’une rivière ? Dispose-t-elle d’un certificat de conformité environnementale depuis sa création ? Quels sont les autorités impliquées dans ce dossier depuis 2002 ?

Signez au Maximum et sauvons cette rivière.

Phd. Ir. Enagnon Brice SOHOU

Risk and Disaster Specialist

Email : sohoubrice@live.fr

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