Bénin – CEDEAO : les nouveaux défis et perspectives de l’intégration au centre des discussions d’experts

La 21e session du Comité intergouvernemental des experts de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), axée sur le thème « Intégration régionale en Afrique de l’Ouest : nouveaux défis et perspectives », s’est ouverte mercredi à Cotonou au Bénin.

Cette session, qui a regroupé une soixantaine d’experts des 15 pays membres de la CEDEAO, a pour objectif principal de débattre des récentes évolutions pouvant avoir un impact sur le développement économique et social des pays de la région ouest-africaine en vue d’identifier les principaux défis à relever et de proposer des orientations pour accélérer le développement durable à travers la transformation des économies de la sous-région.

S’exprimant à l’ouverture des travaux, le ministre béninois du Plan et du Développement, Abdoulaye Bio Tchané, a indiqué que le contexte régional ouest-africain était marqué par certains faits socio-économiques qui interpellent les dirigeants de l’espace communautaire sur le processus d’intégration régionale. Il a ainsi cité l’influence du poids économique du Nigeria sur les pays voisins de l’Afrique de l’Ouest, la recomposition probable de la CEDEAO avec les demandes d’adhésion du Maroc, de la Tunisie et de la Mauritanie, la création annoncée de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), la question de la monnaie unique de la CEDEAO et les défis sécuritaires, démographiques et migratoires.

Toutes ces thématiques doivent inspirer les experts ouest-africains en vue d’amener les Etats de l’espace communautaire à réfréner ou accélérer, à promouvoir ou enrayer, selon les différents cas et selon les effets attendus ou désirés. Pour Dimitri Sanga, directeur du bureau Afrique de l’Ouest de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), la sous-région est dotée de potentiels, notamment le pétrole, le coton, le cacao, le fer, l’or, la bauxite, le diamant et les ressources hydriques, permettant de faire face à ces problèmes.

« Avec une proportion de 60% de sa population âgée de moins de 35 ans, elle a l’opportunité de s’investir pour bénéficier du dividende démographique. Dans cette liste d’opportunités, je ne saurais oublier l’intégration des peuples, des cultures et langues, la proximité géographique, les passerelles en matière d’échanges et de libre circulation des personnes »,

a-t-il souligné.

Selon lui, pour tirer pleinement profit de ces dotations et ressources, il faut que les dirigeants politiques de l’espace fassent accélérer les cadences de transformation et d’industrialisation en vue de générer plus de valeur ajoutée, plus d’emplois et, en conséquence, pour rendre la croissance plus inclusive et résiliente.

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