Bénin – Cour Constitutionnelle : les conseils de Théodore Holo à Joseph Djogbénou

Théodore Holo, le désormais ancien président de la Cour Constitutionnelle du Bénin, a prodigué de sages conseils à son successeur, Joseph Djogbénou lors de la cérémonie solennelle de passation de charges : « Faites de la Constitution du 11 décembre 1990, votre bible, du moins votre vade-mecum… ».

Élu président de la Cour Constitutionnelle le 07 juin 2018, Joseph Djogbénou a officiellement pris fonction le 08 juin au siège de l’institution à Cotonou. C’était à la faveur d’une cérémonie solennelle dans un contexte de suspicion sur l’indépendance de la nouvelle mandature de la Cour vis-à-vis de l’exécutif. Avocat de l’homme d’affaires Patrice Talon devenu président de la République, puis ministre de la Justice dans le gouvernement de son ancien client ; le parcours de Joseph Djogbénou a de quoi faire douter certains citoyens, sa bonne foi à conduire de façon impartiale, la plus haute juridiction du pays.

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Lors de la cérémonie de passation de charges à son successeur, Théodore Holo n’a donc pas manqué de montrer à Joseph Djogbénou, le chemin pour assurer efficacement sa mission à la tête de l’institution. « N’oubliez pas un seul instant que c’est de la qualité de votre office de juge constitutionnel que dépendent la légitimité des gouvernants, la stabilité des institutions et la paix sociale, facteurs indispensable au progrès économique de notre pays et au bonheur du peuple, en d’autres termes à sa liberté, à sa dignité et à sa prospérité », lui a-t-il conseillé.

« Je voudrais vous rassurer de ce que la barque ne saurait tanguer, mais restera bien gardée. Les fortes considérations que vous aviez exprimées, nous allons en tenir compte », a rassuré Joseph Djogbénou qui estime que la séparation fonctionnelle des pouvoirs ne doit pas être considérée négativement comme une séparation structurelle des émanations ou des incarnations de l’Etat au risque de mettre en cause son unité, sa viabilité, sa fiabilité. « La constitution n’est pas un gadget. Il n’est pas non plus un objet désincarné, désintéressé du décor républicain… », a-t-il indiqué.

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