Bénin – évaluation des enseignants: quelle sera l’issue de cette option du gouvernement ?

Au terme des travaux de la 1ère session du conseil sectoriel du dialogue social, il a été décidé, conformément aux dispositions de la loi 2015-18 portant statut général de la fonction publique, de soumettre tous les enseignants de la maternelle et du primaire à un test de niveau. Et dès le samedi 16 juin 2018, cette décision sera mise en application en dépit du tollé qu’elle a occasionné.

Le gouvernement à travers le ministère des enseignements maternel et primaire veut jauger la capacité intellectuelle et professionnelle des enseignants en situation de classe. C’est un secret de polichinelle. Cette évaluation concerne tous les instituteurs agents permanents de l’Etat et  agents contractuels de l’Etat en situation de classe de toutes les promotions, qu’ils soient directeurs d’écoles ou adjoints. Les matières dans lesquelles ils vont plancher sont notamment, les mathématiques niveau CM2, la compréhension de l’écrit, CM2 également et Etude de cas niveau certificat élémentaire d’aptitude pédagogique (CEAP). Les enseignants en poste sédentaire, les communautaires ou volontaires recrutés par les parents d’élève, les normaliens en stage, les éducateurs et éducatrices de la maternelle ne sont pas concernés par le test.

Mais cette évaluation, selon certaines organisations et syndicats pourrait cacher d’autres visées en dehors de celles annoncées par le gouvernement. C’est pourquoi, le syndicat national des enseignants pour le renouveau éducatif (SYNERE) met d’ores et déjà en garde le gouvernement contre toute utilisation des résultats de cette évaluation à des fins de stigmatisation des enseignants du primaire et de la maternelle. Dans une déclaration rendue publique, il y a quelques jours, il a dénoncé l’improvisation et la précipitation qui ont caractérisé l’organisation de ce test.

Plus loin, le SYNERE Bénin s’interroge sur la pertinence du timing en cette période où tous les efforts des enseignants sont concentrés pour l’achèvement des programmes scolaires après plusieurs mois de tension.

Le gouvernement veut-il blâmer les enseignements comme le prétendent les organisations syndicales ? Loin s’en faut. Car, l’initiative s’inscrit dans le cadre de l’amélioration de la qualité de l’enseignement dispensée dans nos écoles, ont fait savoir, les autorités en charge de l’éducation nationale.

 

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