Bénin – Interdiction de sortie des « égoun – goun » : la Cour donne raison à Modeste Toboula

En mars 2018, le Préfet Modeste Toboula a sorti deux arrêtés relatifs aux manifestations dans le département du Littoral.

Le premier fixant de nouvelles conditions de recevabilité des déclarations de marches a été cassé par la Cour Constitutionnelle. Par contre, celui interdisant toutes activités relatives à la sortie des « egoun-goun » a eu la bénédiction des sages de la Haute Juridiction.

Soumis à l’appréciation de la Cour Constitutionnelle par le juriste Landry Angelo Koladjo Adélakoun, l’arrêté n°8/0056/DEP-LIT/SG/SCAD/SA du Préfet Modeste Toboula a été jugé conforme à la loi fondamentale. Contrairement donc au premier arrêté, l’argumentaire développé par le juriste n’a pas convaincu les sages de la Cour. Après analyse, ils en sont arrivés à la conclusion que le Préfet, en interdisant la sortie des « egoun-goun » n’a pas violé la Constitution.

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Pour la Haute Juridiction, les raisons énoncées par le Préfet Modeste Toboula sont acceptable et justifient cette suspension qui vient résoudre un problème.

il ressort des éléments du dossier que
les activités relatives à la sortie des “égoun-goun‟‟ du fait de la
mésentente entre deux groupes rivaux sont source de troubles à
l‟ordre public et portent par ailleurs préjudice à d‟autres
citoyens ; que la mesure d‟interdiction du préfet du Littoral qui
vient à la suite de la persistance de cette rivalité, en dépit de ses
efforts de médiation, s‟analyse comme une mesure provisoire
prise en attendant que cessent les risques de trouble à l‟ordre
public ; que dans ces conditions, il ne saurait être fait grief à
l‟autorité préfectorale d‟avoir violé la Constitution ; que dès lors, il
y a lieu de dire et juger que l‟arrêté n°8/0056/DEPLIT/SG/SCAD/SA
du 13 mars 2018 portant suspension de
toutes activités relatives à la sortie des “égoun-goun‟‟ dans le
département du Littoral n‟est pas contraire à la Constitution.

Il faut rappeler qu’après la sortie de cet arrêté, le Préfet a eu des rencontres avec les dignitaires du culte « egoun – goun ». Ces rencontres s’inscrivent dans la logique de trouver des solutions aux problèmes qui ont conduit à la prise dudit arrêté. Des approches de solutions ont été énoncées par les deux parties pour une levée de la suspension.

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