Bénin – José Tonato s’explique sur la menace de disparition des villes d’Agoué et de Grand-Popo

Le ministre du Cadre de vie et du développement durable a levé l’équivoque sur la menace de disparition des villes de Grand-Popo et d’Agoué.

A travers un post sur sa page Facebook dans la soirée de ce samedi 09 juin 2018, José Tonato  a indiqué que ces villes sont au cœur d’un projet intégré et régional dont les travaux se déroulent suivant un chronogramme bien précis.

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A PROPOS DE LA MENACE SUPPOSEE DE DISPARITION DES VILLES D’AGOUE ET DE GRAND-POPO FACE AUX ASSAUTS DE L’EROSION COTIERE

Depuis Avril 2016, il de notoriété que le Gouvernement du Président Patrice Talon a une vision claire de protection du littoral béninois, basée sur une démarche globale et un double objectif axés sur sa gestion rationnelle et durable : (1) caractériser la bande côtière du Bénin face à l’érosion, pour mieux connaître et maîtriser la dynamique en cours ; (2) engager des actions hardies de définition de projets et de mobilisation des financements nécessaires à la réalisation rapide des travaux identifiés pour stabiliser nos 125 kilomètres de côte.

Si les travaux sur les segments intérieurs de Cotonou Est et d’Avlékété ont commencé avant celui d’Hillacondji-Grand-Popo, c’est justement à cause du caractère transfrontalier de ce dernier qui mérite d’être traité dans un cadre régional pour tenir compte des impacts environnementaux des actions de protection côtières initiées entre temps par notre voisin du Togo. C’est ce qui justifie la création du cadre de gestion intégrée de la bande transfrontalière Bénin-Togo de gestion de 23 kilomètres de Hillacondji à l’embouchure du Mono à Grand-Popo et 18 kilomètres au Togo à travers le Programme régional de renforcement de la résilience de la zone côtière face aux effets néfastes des changements climatiques (WACA) avec le financement de la Banque Mondiale. Le financement vient d’être signé pour les deux états qui s’attèlent chacun à leur ratification.

Parallèlement, les études existantes des deux côtés seront fusionnées pour que le segment soit traité dans son ensemble. Les termes de référence en vue du recrutement du Consultant pour la fusion des études, le contrôle et la surveillance des travaux de même que l’Assistance Conseil aux deux Etats pour la réalisation des travaux ont été élaborés et soumis à l’approbation de la Banque Mondiale. Selon le chronogramme d’exécution de ce projet, les travaux physiques devraient démarrer en 2019. C’est une syndication de financement qui comprend une importante contribution du Fonds Nordique de Développement (NDF) spécifiquement consacrée aux travaux urgents à conduire dans la commune de Grand-Popo. La Banque Africaine de Développement, dans le cadre du Projet du Corridor Abidjan-Lagos, propose également une composante pour renforcer la résilience de ce corridor, par la mise en place d’équipements de surveillance de la côte.

Quant à la gestion de l’érosion à Gbèkon dans le coude du fleuve Mono, il convient de faire remarquer que les travaux définitifs envisagés pour sa stabilisation sont contenus dans le portefeuille du projet WACA et l’étude technique y relative est en cours en ce moment. Toutefois en attendant de finaliser lesdites études, le Ministère du cadre de Vie et du Développement Durable qui suit de près la situation a initié des travaux de remise au gabarit de la piste Grand-Popo-Avloh et de rechargement de la berge en vue de freiner l’érosion en attendant le démarrage des travaux définitifs. La remise de site desdits travaux a eu lieu avec les autorités communales de Grand-Popo le mercredi 23 mai 2018.

Il faut noter que chaque année, la saison des pluies est caractérisée par une montée des vagues sur notre littoral ; ce qui engendre une certaine violence et l’augmentation de la vitesse d’érosion que les riverains pourraient interpréter comme une menace probable de disparition d’une partie de la commune Grand-Popo. En réalité, il s’agit d’un phénomène cyclique qui fait l’objet d’un suivi régulier au niveau des structures compétentes, y compris les centres de recherches et les laboratoires de nos universités, et dont les solutions se retrouvent dans les travaux envisagés sur ce segment.

En définitive, Grand-Popo et Agoué, loin d’être un segment abandonné aux affres de l’érosion côtière, sont plutôt au cœur d’un projet intégré et régional dont les travaux se déroulent suivant un chronogramme bien précis et dans le cadre de la mise en œuvre de la vision globale de gestion de l’érosion côtière au Bénin, partie intégrante du Programme d’Actions du Gouvernement 2016-2021 dont l’évolution est rigoureusement suivie au plus niveau de notre Etat.

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