Bénin : la minorité parlementaire souhaite l’instauration d’un climat de confiance à la place de la ruse

Le bloc de la minorité parlementaire était, ce jeudi 28 juin 2018,  face à la presse. Étaient au cœur des préoccupations plusieurs sujets d’intérêt national notamment des questions relatives à la relecture du code électoral, de la charte des partis politiques, du règlement intérieur de l’Assemblée Nationale sans oublier la proposition de loi portant amendement de la Constitution du 11 décembre 1990. Il s’agit des députés Valentin Djènontin, Guy Mitokpè, Abiba Dafia, Koussonda Adjibadé, Idrissou Bako, René Bagoudou, Jean-Marie Alagbé, Léon Basile Ahossi, Justin Adjovi et Amadou Issifou.

Dans leur déclaration liminaire lue par l’honorable Basile Ahossi, les députés de la minorité parlementaire ont d’abord donné leur point de vue sur les commentaires autour des décisions de la Cour Constitutionnelle du 21 juin 2018, notamment celle relative au Cos-Lépi. Même s’ils reconnaissent que les revirements jurisprudentiels constituent une forme d’appréciation juridique qui existe, ils pensent tout de même que «… le recours inutile à son usage peut, d’une part fragiliser nos institutions, et d’autre part affaiblir la foi de nos concitoyens en ces institutions».

Selon eux, il y a eu une décision qui imposait à l’Assemblée Nationale de désigner les membres du Cos-Lépi pour le 21 décembre 2017 mais qui n’a pas été respectée. «Il y a que le code électoral en préparation en ce moment apporte des innovations. Tout cela mis ensemble nous amène à comprendre que la décision, premièrement de mettre fin au mandat du précédent Cos-Lépi est une décision un peu de trop. Mieux, nous voulons que notre peuple retienne que cette décision annonce la remise en cause programmée et progressive des décisions majeures qui ont été prises par la précédente Cour Constitutionnelle», ont-ils souligné.

Ils ont également dénoncé les conditions dans lesquelles le nouveau code pénal a été récemment adopté. «Tard la nuit, le Président fatigué, s’en est allé et a passé la main au 2è vice-président. Une dizaine de députés a poursuivi l’examen du code pendant que toute la Nation était endormie», ont –ils fustigé. Le silence du Président de l’Assemblée Nationale par rapport à la mise en prison d’un de leurs collègues, le député Mohamed Atao Hinnouho «tantôt suite à une fausse plainte de la douane, tantôt par rapport à un scabreux dossier de faux médicaments» n’a pas été occulté par les conférenciers.

La minorité parlementaire salue l’ouverture des discussions autour du code électoral

Profitant de l’occasion, ils ont salué l’ouverture qui s’observe autour de la question du Code électoral. Ils souhaitent que ce couloir d’échange très étriqué entre le BMP et la minorité parlementaire se poursuive. «…Même si tout se concocte en catimini, nous ne serons pas fermés aux débats pour autant que cela vient renforcer les capacités de notre peuple à mieux se gérer», ont-ils martelé.

Par ailleurs, Basile Ahossi et ses pairs souhaitent l’instauration d’un climat de confiance entre le BMP et la minorité parlementaire autour des questions d’intérêt national pour le bien du peuple béninois. «Nos collègues n’auront pas besoin de discuter individuellement avec les membres de la minorité dans une approche de ruse. Ce n’est pas nécessaire. Nous ferons ensemble ou nous ne le ferons pas. Mais nous souhaitons que soit instauré un climat de confiance à la place de celui de la ruse», ont-ils émis.

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