Bénin : les membres du CES s’imprègnent du projet ARCH

Le Conseil économique et social, maillon essentiel de toutes les couches socio-professionnelles du Bénin ne saurait rester en marge du projet Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH). C’est pourquoi, à travers un dialogue inclusif initié par le ministère des affaires sociales, ce jeudi 28 juin 2018 et ayant connu la participation des partenaires sociaux et personnes ressources, le président du Conseil économique et social et l’ensemble des membres de l’institution ont pu appréhender les tenants et les aboutissants de ce vaste projet du gouvernement.

‘’L’état des lieux en matière de protection sociale dans notre pays est très critique pour les acteurs du secteur informel qui représentent 94,3% de la population active pour une contribution au produit intérieur brut (PIB) estimé à environ 68%’’, ce sont-là les propos introductifs de la ministre en charge des affaires sociales et de la microfinance. Bintou Chabi Adam Taro a fait remarquer qu’aucun mécanisme de protection sociale d’envergure et véritablement opérationnel n’est en place pour la cible composée d’un nombre élevé de personnes démunies qui accèdent difficilement aux services sociaux de base.

Dans le domaine de la couverture des risques sanitaires, les mécanismes de prise en charge du risque maladie dont dispose le Bénin ne fonctionnement pas en synergie et enregistrent des résultats mitigés. De plus, le recensement général des entreprises effectué en 2010 indique que plus de 98% des entreprises évoluent dans le secteur informel et ont un accès très limité au financement par des banques. Aussi, sur le plan de la retraite, existe-t-il une grande inégalité de chance d’accès entre les travailleurs du secteur formel et ceux de l’informel.

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Et c’est en réponse à ces constats que le gouvernement a adopté une nouvelle stratégie  intégrée et plus inclusive d’extension de la protection sociale pour améliorer le bien-être des populations. Cette stratégie est mise en œuvre à travers le projet Assurance pour le renforcement du capital humain (ARCH) qui est un paquet de quatre services à savoir : l’assurance maladie, la formation, l’accès au crédit et l’assurance retraite. Monsieur Venant Quenum, coordonnateur du projet est revenu sur la cible prioritaire, le processus d’identification  des bénéficiaires, le coût, la durabilité et les prochaines étapes avant le vote de la loi.  Au sujet de la cible, il a indiqué que 2 468 254 personnes sont attendues et considérées comme vivant dans l’extrême pauvreté et 1 895 810 pauvres non extrêmes. Le coût du projet sur cinq ans se chiffre à 313,327 milliards.

Notons que la phase pilote du projet  ARCH démarre dès le dernier trimestre 2018  avec le volet Assurance maladie.

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